Un robot permettant de lutter contre le Covid-19 présenté aux élus

Fabriquée par une entreprise américaine, et importée par la société UV Flash service, la machine est notamment utilisée par deux hôpitaux parisiens et le Département de l’Eure.

La démonstration se déroulant ce vendredi 18 septembre était « peu ordinaire », des mots mêmes du maire Hervé Charnallet (DVD). Ce soir-là, une petite vingtaine d’élus locaux et départementaux ont pris place à la Croisée, afin de découvrir le robot fabriqué par l’entreprise Xenex et importé par la société UV Flash service, créée par Philippe Mongreville et permettant d’éliminer la présence du Covid-19 grâce aux UV pulsés. De cette démonstration, l’édile espérait qu’elle puisse convaincre ses homologues afin d’envisager une mutualisation de la machine pour désinfecter écoles, ehpads et salles municipales, après validation par les autorités de santé.

Deux hôpitaux parisiens, Saint-Antoine et Georges-Pompidou ont choisi de s’attacher les services de ce robot, jusqu’alors réservé au monde médical. « Mon objectif a été de permettre au monde civil de pouvoir bénéficier des résultats que l’on peut avoir grâce à cette machine, détaille Philippe Mongreville. L’optique ­effectivement c’est de pouvoir l’utiliser avec les ­collectivités locales que vous êtes, avec les établissements recevant du public et puis le milieu du sport. »

À l’achat, la machine coûte 150 000 euros HT. « On vend la prestation, […], c’est 250 euros la demi-heure, 1 500 euros la journée avec un technicien, poursuit Philippe Mongreville des coûts. […] Il y a une remise à zéro bactériologique, vous n’avez plus aucun micro-organisme dans [la] pièce. » Un premier contrat a été signé avec le Département de l’Eure, pour deux mois. « On va commencer à décontaminer les salles un peu communes, on est un peu débordés de demandes, […] reconnaît Stéphanie Auger, vice-présidente en charge du développement économique. […] L’idée n’est pas d’empêcher le Covid mais d’avoir des collèges vierges à partir du moment où toutes les règles sanitaires sont ­appliquées. »

Au Département des Yvelines, l’usage de cette machine pourrait s’envisager. « L’usage qu’on pourrait imaginer c’est mettre à disposition d’établissements […] qui n’auraient pas les moyens de se payer une telle machine, précise ainsi Ghislain Fournier (LR), vice-président. Cette machine pourrait être mise à disposition de différentes structures pour être mutualisée. » La mutualisation est de toute façon la clé pour Hervé Charnallet : « L’aspect coût est très important, on a besoin d’être à ­plusieurs. »