L’enlèvement de la cloche, première étape de la restauration de l’église

Le 18 septembre, la cloche de l’église Saint-Nicolas a été provisoirement enlevée pour être restaurée. Durant les trois prochaines années, l’édifice religieux fera lui aussi peau neuve.

L’émotion était palpable chez la quarantaine de personnes venue le 18 septembre aux abords de l’église Saint-Nicolas pour assister à l’enlèvement provisoire de la cloche Marie-Anne Andrée. Fondue en 1703, cette dernière avait pris place deux ans plus tard à l’intérieur du clocher. Son état s’étant dégradé, la rénovation de la cloche, d’une tonne environ pour 1,20 mètre de diamètre, apparaissait nécessaire à la municipalité qui, en janvier dernier, avait lancé un marché public visant à restaurer l’édifice religieux de façon générale.

« On arrive au premier stade de la rénovation de l’église qui consiste, entre autres, à la sortie de la cloche pour sa restauration […], déclare la maire Véronique Houllier (SE). La cloche a une usure à l’intérieur liée au balancier qui a tapé pendant des années. Elle a été tournée à une époque pour essayer justement qu’il ne tape plus au même endroit mais cela n’a pas forcément aidé. »

Outre la restauration de la cloche en bronze par l’entreprise Bodet, basée à Trémentines (Maine-et-Loire) et spécialisée dans ce type de travaux, la première phase de la rénovation de l’église Saint-Nicolas, d’un coût de l’ordre de « 400 000 euros », permettra aussi la réfection du clocher et la démolition de la sacristie. « Elle a été rajoutée au XIXeme siècle et les historiens-architectes considèrent que c’est un peu une verrue sur ce bâtiment.

Ils trouvent qu’il ferait mieux dans son état d’origine en retirant cette sacristie », explique l’édile. Au total, en y ajoutant les deux autres phases des travaux comme, par exemple la réfection de la toiture, le montant de la restauration de l’église qui durera trois ans est estimé à « un million d’euros » que Véronique Houllier espère bien voir subventionner à hauteur de « 80 % ».

Le retour de Marie-Anne Andrée étant prévu à la prochaine Pentecôte, le clocher qui sonnait « toutes les demi-heures et l’angelus » demeurera silencieux. « Rien ne va le remplacer pendant ce temps, explique la maire. On n’a pas prévu de leurre. » Quelques habitants ne cachent pas leur hâte de l’entendre sonner à nouveau. « Cette cloche a toute une histoire. C’est émouvant de la voir s’en aller », confie Marie-Christine, une riveraine de l’église qui insiste sur le fait qu’il s’agit d’ « un monument du village ».