Une extension de 30 ha pour le parc des Hauts reposoirs

Le souhait de la communauté urbaine est de relier les zones d’activités de Limay et Guitrancourt, créées dans les années 1970.

Connecter la zone d’activités économiques des Hauts reposoirs à Limay et celle des Verreuses à Guitrancourt par une extension « d’un peu moins de 30 ha » de la première. Tel est le souhait affiché par la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO) lors du conseil communautaire du 24 septembre dernier. Mais plus que l’implantation de nouvelles entreprises, cette extension devrait d’abord servir aux entreprises déjà en activité sur le site. Le maire de Limay a insisté sur la nécessité de créer de l’emploi localement.

Une concertation sera menée du 24 novembre au 24 février et « permettra la mise en œuvre du projet pré-opérationnel de l’extension des Hauts reposoirs », souligne Fabienne Devèze (LR), maire de Morainvilliers et vice-présidente en charge du développement économique. Créé en 1970, « le site Limay-Porcheville est le seul pôle industriel du territoire », rappelle-t-elle. Dans la zone des Hauts reposoirs sont notamment implantées des entreprises de référence dans le domaine de la pharmacologie, comme Sequens et NextPharma, de la chimie et de la construction.

Le but de l’extension de ces deux zones, qui forment déjà une surface de 45 ha, est « d’offrir des opportunités de développement et de mutation aux entreprises déjà situées sur le secteur […], d’améliorer les conditions de desserte et de […] requalifier l’espace économique, maintenir sa visibilité et son attractivité à l’échelle ­territoriale », insiste Fabienne ­Devèze.

Pour le maire de Guitrancourt Patrick Daugé (SE), l’attractivité de la zone d’activités n’est pas à démontrer. « Nous avons, en tant que Guitrancourt un certain nombre d’industries et artisans qui ont frappé à notre porte, demandant qu’on leur attribue des terrains pour pouvoir venir s’y installer, en particulier des entreprises du Val-d’Oise et […] on n’a pas pu leur dire aujourd’hui ça va se faire, dans combien de temps cela va se faire », fait-il remarquer des sollicitations.

Il poursuit : « Je crois qu’aujourd’hui, il y a un certain nombre d’entreprises qui sont prêtes à venir s’installer sur la rive droite […], qui n’est pas réglementé par le stationnement, je pense que c’est un besoin au niveau de nos communes de pouvoir se rejoindre avec des infrastructures et de revaloriser l’ensemble de l’harmonie de ces zones industrielles. »

Approuvant le principe de l’extension, le maire communiste de Limay Eric Roulot y a toutefois émis une condition. « C’est certes une extension économique existante, […] mais avant tout ce qui est recherché c’est du développement économique pour créer des ressources mais aussi créer de l’emploi, insiste-t-il […] L’enjeu le plus important, dans un territoire frappé lourdement par la précarité et le chômage, c’est de créer des emplois en correspondance avec le tissu local. »

Le conseiller d’opposition conflanais et membre du groupe Idées, Gaël Callonnec (EELV), s’est lui inquiété. « Je crois que ce projet condamnerait finalement 32 ha de terres agricoles, la question qui se pose […] : N’existe-t-il pas des friches industrielles sur le territoire de cette interco qu’on pourrait réexploiter ? », interroge-t-il. En réponse, Patrick Daugé précise : « Nous avons des terres agricoles qui sont relativement pauvres dans ces endroits. »

En charge du plan local d’urbanisme intercommunal (Plui) sous la précédente mandature, l’adjointe achéroise et vice-présidente aux relations aux communes Suzanne Jaunet, complète : « On avait été extrêmement attentifs à consommer le moins d’espaces naturels ou de terres agricoles mais il fallait aussi faire en sorte qu’on puisse accueillir de l’activité économique. Dans certains endroits, on a effectivement grignoté un peu de nos terres agricoles autour des zones d’activités économiques existantes, puisque le principe c’était de ne pas en créer d’autres. »