Des guichets conseil pour les entreprises fragilisées par la crise sanitaire

La communauté urbaine met en place, jusqu’au 23 novembre, des permanences d’information sur les aides auxquelles peuvent prétendre artisans, commerçants, et chefs d’entreprise.

Alors que le reconfinement fragilise à nouveau l’activité des petites entreprises de vallée de Seine, la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise organise, dans six villes depuis le 10 et jusqu’au 23 novembre, des permanences physiques destinées à les conseiller et les orienter pour obtenir les aides auxquelles elles peuvent prétendre. Seulement, « il y a une sous-utilisation et une méconnaissance des aides qui sont mises en place, estime Katia Mirochnitchenko, la directrice du service développement économique de GPSEO. En septembre, lorsqu’on a regardé le taux d’utilisation, seulement 40 à 50 % des entreprises éligibles avaient touché ces aides. »

Vendredi 13 novembre, une vingtaine de personnes étaient inscrites pour la seconde permanence organisée cette fois à Aubergenville. « Je suis venu poser des questions pour savoir s’il y avait d’autres aides que celle du Département », explique Canio, le gérant du Café de la mairie situé à Flins-sur-Seine. Comme les patrons de salons de coiffure et d’esthétique présents dans la matinée, lui aussi a dû fermer ses portes le 18 octobre dernier. « On bénéficie d’une aide de 1 500 euros mais une fois qu’on a payé le loyer et l’électricité il ne reste plus rien », regrette-t-il.

Pour cela trois dispositifs d’aides portés par l’État, la Région Île-de-France et le Département sont présentés. « La communauté urbaine a porté une contribution de 1,5 million d’euros sur le fonds de solidarité national et le fonds résilience de la Région », souligne Katia Mirochnitchenko. « Les gens viennent plus par peur de faire des erreurs dans les démarches ou pour des précisions notamment pour savoir vers quel acteur s’adresser selon l’aide », indique Souleymane Sylla, l’un des chargés de mission de développement économique de GPSEO.

Si de son côté, il pense « réussir à tenir encore deux ou trois mois » grâce à l’obtention d’un prêt garanti par l’État (PGE), Canio confie à son conseiller qu’il n’exclut pas la possibilité de prendre un emploi à mi-temps « le temps que ça dure », et cela à un an de la retraite. « Il y a aussi le fonds résilience qui peut être cumulé avec le PGE mais attention au surendettement, il s’agit d’un prêt et non pas d’une subvention », prévient Souleymane Sylla. Les prochains guichets d’informations auront lieu le mardi 17 novembre à l’Espace des Habitants des Mureaux, le 19 novembre au forum Armand Peugot de Poissy, le 20 novembre à la mairie de Mantes-la-Jolie et le 23 novembre à la maire de Mantes-la-Ville.