Les clubs de vallée de Seine résignés à attendre la reprise des championnats

En raison de l’épidémie, les clubs de football de vallée de Seine en National 2 et 3, n’ont pas repris la compétition. Les basketteurs en Nationale 2 de Poissy sont soumis au même traitement.

L’inquiétude et l’impatience de reprendre des championnats sportifs gagneraient-elles du terrain ? Depuis l’annonce gouvernementale du 28 octobre, visant à instaurer un confinement à compter du 30 octobre, les clubs de football de vallée de Seine en National 2 et 3 tout comme les basketteurs en Nationale 2 de Poissy n’ont pas repris la compétition. Contactés au lendemain du discours du 10 décembre prononcé par le premier ministre, Jean Castex (LREM), visant à repousser la sortie du confinement, les dirigeants des différents clubs ne cachaient pas leur envie de reprendre prochainement leurs championnats ­respectifs.

« C’est très long, à la fois pour les joueurs, les dirigeants et les supporters de football, indique l’OFC Les Mureaux à La Gazette. Quand on voit notre classement, on s’inquiète et on a envie d’en découdre. » Évoluant en National 3, le club muriautin était lanterne rouge du classement, avec seulement deux points ­engrangés, après six matchs ­disputés.

Tout en précisant ne pas vouloir songer actuellement à un arrêt prématuré de la saison 2020-2021, le club envisage éventuellement un retour aux entraînements malgré l’instauration du couvre-feu à partir du 15 décembre. « On pourrait refaire un entraînement selon les emplois du temps des joueurs avant 20 h par rapport au couvre-feu mais, pour l’instant, rien n’est décidé », détaille-t-il.

Un communiqué de la Fédération française de football (FFF) du 7 décembre indiquait par ailleurs que leur reprise chez les adultes était limitée à six joueurs, encadrant compris. C’est pourquoi le FC Mantois, en National 3, a repris les entraînements mais sans contact entre les joueurs qui, selon ce même communiqué, n’étaient pas attendus au moins avant le 15 décembre. L’entraîneur, Robert Mendy, s’inquiète néanmoins pour la forme physique de ses joueurs. « Plus les délais de reprise s’allongent, plus les organismes ont tendance à se rouiller », déclare-t-il en pensant déjà à effectuer des rotations pour éviter les risques de blessures lorsque le championnat reprendra.

De son côté, en National 2, l’AS Poissy a, elle aussi, repris ses entraînements. Alors qu’aucune date de reprise du championnat n’est communiquée par la FFF, le président du club pisciacais, Olivier Szewezuk, s’interroge. « Pourquoi ne peut-on pas jouer à huis clos ? », se demande-t-il en prenant pour exemple la possibilité pour les équipes de National 1 de disputer leurs rencontres. Si aucune réponse ne lui est actuellement apportée, le président de l’AS Poissy s’inquiète en tout cas de la possibilité de disputer une fin de saison sous la forme de « play-off » permettant de désigner les montées en division supérieure et les relégations. Dernier du classement, cette décision n’avantagerait probablement pas le club. « On serait pénalisé », considère Olivier Szewezuk en précisant toutefois que son équipe se préparera à cette éventualité.

Tout comme l’AS Poissy, les entraînements ont, eux aussi, repris mi-novembre au club de basket-ball pisciacais évoluant en Nationale 2. Alors que le club était leader du championnat avant la suspension de la saison, le président délégué du club piscicais, Jackie Vigneron, n’est pas inquiet quant à la date de reprise du championnat fixée au 7 février. Il est en revanche moins confiant quant à la succession des matchs qui pourraient avoir lieu chaque semaine jusqu’à la fin de la saison. « Il y aura peut-être des blessures », déclare-t-il en précisant que toutes les équipes seront dans le même cas.

Le CAJVB attend la réouverture des gymnases

Alors que l’équipe masculine de volley-ball du CAJVB évoluant en Élite était autorisée à disputer ses rencontres, le président du club, Philippe Montaudouin, se réjouit néanmoins de la réouverture des gymnases prévue ce 15 décembre et qui permettrait notamment aux mineurs de pouvoir s’entraîner à nouveau. « Ce serait la bonne nouvelle pour nos jeunes et une certaine équité dans la mesure où ils ont été autorisés à faire du sport en EPS ! », s’exclame-t-il le 11 décembre sur la page Facebook du club.