Pour ne pas s’affaisser, l’église doit être rénovée

Si l’édifice religieux se classe aux monuments historiques, la direction régionale des affaires culturelles (Drac) augmentera la subvention pour sa rénovation de « 20 à 40% », estime le maire.

« Des dizaines et des dizaines de fissures partout. » L’édile Christophe Nicolas (SE) n’avait pas mâché ses mots au conseil municipal du 4 septembre, durant lequel il proposait aux élus de voter le carnet d’entretien de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption, dont la façade du XVIe siècle, supportant les vitraux, menace de s’affaisser en raison de l’enlèvement de terre au cours du temps. Alors que le coût d’un carnet d’entretien est généralement compris entre « 8 000 et 15 000 euros », il est estimé ici à « 17 000 euros » en raison de la nature des travaux. La demande de la direction régionale des affaires culturelles (Drac) de classer l’édifice religieux, pourrait réduire ce coût.

« Pour l’instant, l’église est juste inscrite comme monument historique mais elle (la Drac, Ndlr) voudrait qu’elle soit classée. Là, du coup, au lieu d’avoir une subvention de 20 % on aurait une subvention de 40 % », se réjouit, le 8 décembre, le maire en affirmant que cette demande s’explique par la présence d’un porche atypique ainsi que la présence de deux tableaux de maître à l’intérieur de l’église.

La façade du XVIe siècle, contenant les vitraux, menace de s’affaisser en raison de l’enlèvement de terre au cours du temps.

Bien que le maire espère que les travaux débuteront avant la fin de l’année 2021, il est néanmoins fataliste quant à leur durée. « Le temps de faire toutes les situations de travaux, va prendre du temps, affirme-t-il. On est une petite commune, on n’a pas un budget énorme. On a beaucoup d’autres choses à faire aussi au village donc on ne peut pas mettre tous les œufs dans le même panier. L’église, on sait très bien qu’elle est partie pour au moins dix ans de travaux. Elle sera faite par petits morceaux. » Le Département participe, lui, à hauteur de « 8 000 euros » au carnet d’entretien.

En attendant, l’église demeure accessible au public. « Par sécurité, sur toute la partie du XVIe siècle, il y a de la rubalise partout pour l’interdire par précaution. Il n’y a pas de danger mais c’est par précaution s’il y a quelque chose qui tombe ou quoi que ce soit. Après, tout le reste de l’église est accessible au public […]. S’il y avait un danger, on ne l’ouvrirait pas », explique Christophe Nicolas, qui ajoute s’être particulièrement rendu compte, durant la campagne municipale, de l’intérêt des habitants pour la rénovation de l’église. Contacté à de nombreuses reprises, le prêtre, officiant habituellement à Notre-dame-de-l’Assomption, n’a pas répondu aux ­sollicitations de La Gazette.