Géocaching : une « chasse au trésor » grandeur nature

Grâce à une application mobile de géolocalisation, le géocaching consiste à repérer des caches laissées par d’autres. En vallée de Seine, les lieux recensés sont nombreux.

Découvrir de nouveaux lieux tout en s’amusant. Tel pourrait être le résumé simplifié du géocaching. Chaussures de marche aux pieds et application mobile de géolocalisation en main spécialisée dans cette activité, les pratiquants n’ont plus qu’à partir, le plus discrètement possible, à la recherche de caches en tout genre laissées par d’autres adeptes. Une fois découvertes, ces dernières doivent obligatoirement être remises à leur place pour que d’autres géocacheurs puissent également les trouver. Quant aux objets éventuellement contenus à l’intérieur, ils peuvent être pris uniquement s’ils sont remplacés par un objet d’une valeur égale ou supérieure. En vallée de Seine, les caches sont nombreuses et permettent de ­découvrir les villes autrement avec, parfois, des descriptifs historiques.

« Son principal atout c’est la découverte de certains lieux magnifiques et dans lesquels on n’aurait pas pensé se rendre en temps normal », déclare Cyrille, un géocacheur connu sous le nom de Gaito 78 et qui a notamment répertorié une cache dans le parc de l’Oseraie aux Mureaux. Pour Alain, un géocacheur connu sous le pseudonyme de Papagora et ayant notamment réalisé des caches en 2018 à Gargenville, pour le téléthon d’une association de chant, l’activité est également un excellent divertissement. « Quand on va en vacances, on se dit « ben tiens, on va se faire une chasse au trésor » et on se fait un géocaching de temps en temps », déclare-t-il.

Cela est d’autant plus aisé à faire que, selon l’application mobile Géocaching, des caches sont répertoriées dans le monde entier. « Mon fils habite en Australie, poursuit Alain. Quand je lui en ai parlé, il m’a dit « oui, il y en a plein autour de chez moi ». Géocaching, c’est mondial ! Il y en a partout. » La première cache officiellement recensée est, elle, apparue en l’an 2 000, dans l’Oregon, aux États-Unis.

Les caches, dont certaines sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, ne doivent également pas être trop proches l’une de l’autre. « Si vous mettez deux caches à 10 mètres de distance, ce n’est pas possible parce que vous allez peut-être vous tromper de cache et ne pas trouver la bonne », explique Alain, en affirmant que des personnes de l’application veillent à éviter ce genre de problèmes. « Cela permet de couvrir un territoire assez vaste », lance-t-il.

Cette possibilité est justement ce qui conduit Floriane, une géocacheuse au surnom de Floretoine, à l’origine notamment du parcours La ballade de Sully à Rosny-sur-Seine, de plancher sur un autre circuit intitulé La Grande Vadrouille et qui, à partir de la commune rosnéenne, passerait notamment par le Tertre-Saint-Denis (Yvelines).

Interrogée sur le temps qu’elle consacre au géocaching, Floriane affirme qu’il est en moyenne de « plusieurs heures par semaine » et passe notamment par « l’élaboration de caches autres que des tubes plastiques pour varier les trouvailles ». Sur ce point, elle est rejointe par Alain. « Pour moi, une bonne cache c’est une cache qui n’est ni trop grosse ni trop petite […], explique-t-il. Il faut essayer de faire en sorte qu’elle se fonde dans l’environnement où elle se trouve. Par exemple, dans l’emplacement où il y a un arrêt de bus, j’ai mis un boulon. »

Pour Cyrille, la difficulté de les reconnaître dans l’environnement où elles sont posées est l’une des principales difficultés. « C’est une activité qui demande de la persévérance car certaines caches peuvent être particulièrement difficiles à trouver et surtout [il faut avoir] un bon sens de l’orientation », confie-t-il en précisant qu’il pratique le géocaching depuis quatre ans, à raison de « deux à trois fois par semaine [en moyenne] ».

S’il est parfois difficile de trouver les caches, ces dernières ont cependant des niveaux de difficulté différents. Cela permet donc à chacun d’y trouver son compte. Certaines ne sont effectivement accessibles qu’après avoir trouvé plusieurs indices. D’autres, selon Alain, peuvent nécessiter de « grimper ».

Pour autant, hors de question de mettre des caches n’importe où. D’après Alain, les administrateurs de l’application Géocaching sont vigilants à la sécurité des utilisateurs. « À un moment donné, j’en avais mis une sur un rond-point, se remémore-t-il de la réalisation d’une des caches. On m’a dit « non, ce n’est pas possible parce que, sur un rond-point, les gens vont y aller donc il y a un risque pour la sécurité. Il ne faut donc pas la mettre sur le rond-point » […]. J’ai donc enlevé la cache du rond-point et je l’ai mise ailleurs. »