Le gymnase Aimé Bergeal détruit par un incendie

Dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 mars, le gymnase Aimé Bergeal a été entièrement détruit par un incendie dont l’origine reste inconnue.

Dimanche 21 mars, il ne restait quasiment plus rien du gymnase Aimé Bergeal situé rue des Belles Lances, dans le quartier des Merisiers. Dans la nuit, un impressionnant incendie à complètement détruit l’enceinte sportive qui accueillait, depuis 1968, les activités de handball et d’arts martiaux du Club Athlétique de Mantes-la-Ville (CAMV). Le sinistre n’a pas fait de blessé, les voisins réveillés par l’effondrement de la structure ayant eu le temps d’évacuer les lieux. Tous déplorent la perte d’un gymnase qui a accueilli plusieurs ­générations de sportifs.

« On est sorti à 3 h et c’était déjà trop tard, raconte dans la matinée l’un d’entre eux, visiblement impressionné par la puissance des flammes. Ça montait à au moins 30 mètres de haut, il y avait du feu sur toute la longueur du bâtiment et ça s’est propagé très vite. »

Fort heureusement, dans cette rue où « tout le monde se connaît », le voisinage s’organise très vite et les premiers réveillés préviennent les autres. « On a dégagé les voitures et ensuite on a prévenu tout le monde le temps que les pompiers arrivent », raconte un riverain qui a entendu, depuis chez lui, le bruit de la structure qui s’effondrait.

« Le gymnase était déjà embrasé à l’arrivée des secours », rapporte le Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (Codis).

Les dégâts étaient ainsi déjà trop importants pour permettre à la cinquantaine de pompiers, arrivée sur place peu avant 4 h, de sauver l’édifice de 3 000 m². « Le gymnase était déjà embrasé à l’arrivée des secours », rapporte le Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (Codis). Armés de cinq lances à eau, « dont deux grandes puissances », les soldats du feu ont combattu les flammes durant plusieurs heures. « Il s’agit d’une opération d’incendie de grande ampleur qui nécessite des moyens nombreux et puissants », souligne le Codis en précisant que l’origine du sinistre reste pour l’heure ­encore inconnue.

Selon le maire, Sami Damergy (SE), une enquête est en cours afin de déterminer les causes du départ de feu. Ce lundi 22 mars, le gaz était en train d’être coupé afin que les enquêteurs puissent accéder à l’intérieur détruit du bâtiment. « On va avoir à mon avis un an d’expertise, de démolition, d’évacuation, à mon avis 16-18 mois de ­construction » estime l’édile ­mantevillois.

Présent pour la signature du contrat de développement Yvelines +, le président du Département, Pierre Bédier (LR), a espéré une reconstruction d’ici septembre 2023, avec une prise en charge par le Département : « Il va falloir qu’on fasse un avenant au contrat de développement qu’on a signé ce matin, et donc on sera limité à 70 % par la loi, peut-être que la communauté urbaine, étant donné le caractère exceptionnel de ce sinistre, pourra faire un effort, la présidente de Région a tweeté qu’elle allait faire un effort, je m’en réjouis. »

« On va avoir à mon avis un an d’expertise, de démolition, d’évacuation, à mon avis 16-18 mois de construction » estime l’édile mantevillois des travaux à venir.

« C’est un pan entier de l’histoire de Mantes-la-Ville qui est parti dans cet incendie, déplore Sami Damergi dans un communiqué de presse. […] J’ai une pensée pour les nombreux jeunes collégiens, association et clubs sportifs mantevillois qui l’utilisaient depuis de nombreuses années et qui, comme moi, y étaient très attachés. » Pour s’organiser, le maire explique avoir reçu le soutien des villes voisines, Magnanville, Mantes-la-Jolie et Guerville, pour proposer des ­créneaux aux associations.

La communauté musulmane se retrouve elle aussi orpheline puisqu’elle utilisait également le gymnase par manque de place dans la mosquée. Si lui se souvient « d’un bâtiment qui avait son âge », Samir, un habitant du quartier dont les enfants pratiquaient le judo dans le gymnase, est attristé devant l’édifice en ruines. « C’est le centre sportif de toute une ville qui disparaît », souffle-t-il.