Carton plein pour le club du BAM L’héritage

Un gala de boxe organisé par le club muriautin du BAM L’héritage s’est déroulé le 30 octobre au COSEC Pablo Neruda, aux Mureaux. Plusieurs titres prestigieux étaient en jeu.

Un sans-faute. Une fois de plus, le club de boxe muriautin du BAM L’héritage a fait parler de lui sur la scène internationale. Alors qu’il s’était déjà illustré le 3 avril dernier en remportant l’ensemble des combats que le BAM L’héritage avait organisé lors d’un gala intitulé Les héritiers, le club muriautin a remis cela lors d’un second acte de l’événement qui s’est déroulé samedi 30 octobre au COSEC Pablo Neruda, aux Mureaux. Les boxeurs muriautins sont sortis victorieux des quatre combats qui les opposaient à des boxeurs d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud.

Bien qu’aucun combat ne se soit terminé avant la fin du nombre de rounds prévus, le résultat est à la hauteur des espérances du directeur sportif et entraîneur du BAM L’héritage, Abadila Hallab. « La préparation a été optimale, il n’y a pas eu de blessures, on s’est bien entraîné. Les cours, on les a révisés à la salle de boxe mais maintenant c’est l’interrogation écrite », confiait-il à La Gazette avant le début de l’événement avant d’ajouter : « On espère que cela va bien se passer, qu’il ne va pas y avoir de blessures, pas de KO parce que c’est un sport dur. On est allé chercher des sud-américains […] et ce sont des nations qui sont connues pour leur combativité. »

Une combativité qui ne s’est pas démentie durant la soirée. Alors qu’Abadila Hallab prévient que les boxeurs mexicains sont « durs au mal [et] ne lâchent rien », le combattant du club yvelinois super-plumes, Khalil El Hadri, est néanmoins parvenu à maîtriser son adversaire Christian Lopez Flores en six reprises de trois minutes et à l’issue desquelles il s’est imposé 60 à 54 pour les trois juges du combat.

Le coq du BAM L’héritage, Elie Konki, a, quant à lui, conservé son titre WBA Intercontinental face au Nicaraguayen Ricardo Blandon. Le membre du club muriautin s’est imposé aux points, à l’issue de dix rounds particulièrement disputés, sur le score de 98 à 92 pour deux des juges et sur le résultat de 96 à 94 pour le ­troisième juge.

Rima Ayadi qui avait remporté la ceinture WBA Continentale en avril dernier face à Pasa Malagic de Bosnie-Herzégovine conserve, quant à elle, son titre en super-plumes. Le 30 octobre, elle a obtenu les notes de 99 à 90, 100 à 89 et 98 à 91 de la part des trois juges après avoir combattu en dix rounds de 2 minutes la ­Vénézuélienne Ana Maria Lozano.

« Dès le premier round j’ai senti que j’étais au-dessus techniquement, il fallait juste faire attention parce qu’elle frappe très fort. D’ailleurs j’ai pris quelques coups qui m’ont fait très mal », affirme à l’issue du combat Rima Ayadi. Reconnaissant prendre des risques, la boxeuse complète son propos en déclarant recevoir, avant chaque combat, des messages de mise en garde face à ses adversaires. « Soit on me sous-estime, soit on surestime mes adversaires mais ce n’est pas la première fois, explique-t-elle. Cela fait trois combats déjà qu’on me dit de faire attention et finalement cela se passe toujours bien. Je crois qu’à chaque fois je montre que je suis au niveau, mais plus que là où on m’attendait. » En conservant son titre de WBA Continental, la boxeuse yvelinoise insiste sur le fait qu’elle peut désormais « confirmer pouvoir prétendre au niveau mondial ».

Plus que le fait de pouvoir assister à des combats de boxe, plusieurs membres du public ont affirmé venir pour l’ambiance autour de l’événement. C’est notamment le cas d’Armand, un père de famille dont son fils de 19 ans, Victor, est membre du BAM à Plaisir. « C’est un spectacle », déclare Armand qui assiste pour la première fois à un événement de boxe.

Du spectacle il y en a effectivement eu avec la présence de trois danseurs montés sur le ring avant l’arrivée du boxeur du BAM L’héritage, Christ Esabe. Ce dernier a réussi à tenir en échec le Mexicain Lamberto Macias en dix reprises de trois minutes pour le titre WBC Francophone dans la catégorie poids-plumes. « Il est vraiment bon », soufflait, à l’issue du combat, l’un des trois juges au sujet du boxeur muriautin qui s’est imposé aux points sur les scores de 99 à 91, 96 à 94 et 100 à 90.

Pour Abadila Hallab, l’événement du 30 octobre marqué par la réussite des membres du BAM L’héritage est en tout cas perçu comme « une étape dans la carrière des athlètes qui va être très importante dans la suite qu’on va donner aux ­carrières de chacun ».