Pour rester compétitive, la tuilerie se modernise

L’entreprise Terreal a dépensé 400 000 euros pour améliorer son contrôle qualité. Elle a reçu 115 000 euros de subventions dans le cadre de France relance.

Implantée près de la zone d’activités économiques des Garennes depuis 1988, Terreal (désormais rattachée au groupe Creaton, Ndlr) est la dernière tuilerie francilienne et a produit environ 35 000 tonnes, soit 35 millions de tuiles, en 2021. L’entreprise qui compte 59 salariés sur le site muriautin a investi 400 000 euros pour moderniser son site de production, notamment la partie contrôle qualité. Elle a en ce sens fait une demande et obtenu 115 000 euros de subventions dans le cadre de France relance.

« C’est un peu plus de 25 % des sommes [dépensées], détaille Laure Dupuy-Naulet, responsable production et maintenance. Vraiment quand on a eu les sommes, on ne s’y attendait pas, c’est un apport conséquent de l’État sur ces investissements, sans ça on ne rentrait pas dans les critères de groupe de retour sur investissements. » Une machine de tri automatique d’un coût de 320 000 euros a ainsi été installée l’été dernier au sein du secteur contrôle qualité. Elle permet, via un contrôle acoustique et des caméras 2D et 3D d’identifier les tuiles non-conformes.

« C’est un poste qui est très contraignant, en station debout, ils ont plusieurs machines à surveiller en plus de devoir contrôler toutes les tuiles, poursuit-elle. Moi mon objectif via cet investissement, cela a été de leur faciliter le travail, d’utiliser des technologies récentes […] et puis, à terme, le but ça va être que cet équipement jette aussi des tuiles non-conformes […]. [Les salariés] pourront vraiment suivre le fonctionnement de toutes les machines. »

« On voit bien que les styles des bâtiments, des maisons et des immeubles changent, on voit bien que la tuile n’a pas toujours sa place parce qu’il y a la recherche d’autres matériaux », souligne Edouard Schram, directeur.

En parallèle, l’entreprise a fait l’acquisition d’un logiciel pour 80 000 euros. « Il va nous permettre de suivre la production, de rentrer les causes des arrêts de la chaîne, d’analyser la performance des équipes », détaille Laure Dupuy-Naulet. Environ 70 % des tuiles produites sur le site muriautin sont destinées à l’Île-de-France. On peut notamment retrouver sa production sur le toit de l’église de Montalet-le-Bois, rénovée en 2019. « On voit bien que les styles des bâtiments, des maisons et des immeubles changent, on voit bien que la tuile n’a pas toujours sa place parce qu’il y a la recherche d’autres matériaux, souligne Edouard Schram, directeur. […] C’est pour ça qu’on essaie de travailler aussi en termes de produits, pour pouvoir s’adapter à la demande. »

Le directeur fait notamment référence à l’utilisation récente de tuiles en bardages lors de la construction de logements collectifs ou semi-collectifs. « Quasiment à chaque fois dans le cadre d’une construction immobilière, on se rend compte qu’il y a des toits plats et donc on impose un bardage tuile », confirme Davy Ramos, adjoint ­chargé du développement ­économique.