RER A : Les espoirs de rééquilibrage douchés

Une réunion s’est tenue le 11 février dernier. Différents scénarios ont été proposés, mais tous ont été rejetés par la SNCF et Île-de-France mobilités.

Une véritable « douche froide ». Pour les élus conflanais et achérois ayant participé à la réunion du 11 février avec la SNCF et Île-de-France mobilités (IDFM), organe de la Région en charge des transports, la déception était grande. Organisée pour évoquer le rééquilibrage entre les branches Cergy et Poissy du RER A, selon différents scénarios, cette réunion n’a pas permis de trouver de solution satisfaisante pour les différentes parties. Une nouvelle réunion est prévue pour le mois de mai. D’ici là, suivant la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) les municipalités conflanaises et achéroises proposeront à leurs conseils respectifs un vœu demandant à passer à six RER A en heure de pointe pour la branche Cergy, pour quatre RER A pour la branche Poissy.

« Ils nous ont proposé des scénarios, tout en nous disant que ce n’était pas réalisable, déplore, amer, l’édile conflanais, Laurent Brosse (DVD). J’étais assez déçu, voire même en colère parce que c’est deux heures de réunion où on a une dizaine d’élus de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, des élus de Conflans et d’Achères qui se libèrent du temps pour à l’arrivée ne recevoir aucune proposition qui convienne. »

Lors de cette réunion, IDFM et SNCF sont revenus sur les scénarios qu’avait évoqué La Gazette en novembre dernier. Un nouveau scénario, pensé par l’association Plus de trains avait toutefois été présenté, en ne revoyant que les horaires de pointe du soir et du matin, « en rajoutant trois trains en heure de pointe, en transformant un Transilien en A, en prenant un train à Poissy et en prenant un train qui était à l’origine départ Nanterre », souligne Camille Vaur, adjointe achéroise en charge des mobilités.

Du côté d’Île-de-France mobilités, on confirme que le travail est en cours, sans s’avancer : « Île-de-France Mobilités en lien avec la SNCF, les élus et les associations, poursuivent le travail sur l’amélioration de cette branche, en essayant de rapprocher les demandes des élus avec les solutions techniques en tenant compte des contraintes de la ligne. »

Sans succès pour le moment. « On a étudié plein de scénarios sous l’égide d’IDFM et ces scénarios jusqu’à présent, on n’en n’a pas trouvé un concluant qui permet de rajouter des trains sur la branche sans dégrader la situation », confirme à France 3 Paris Philippe Mouly, directeur des lignes L, A et J. Cependant, à l’issue, un nouveau scénario a toutefois été proposé. « L’idée qu’on a eue c’est de creuser le scénario de Plus de trains, […] en voyant si en n’en mettant que deux, […] ça pouvait passer, détaille Camille Vaur. […] Ils ont promis d’étudier ce scénario, qui selon eux est très prometteur mais on ne s’affole pas du tout. »

Tous espèrent toutefois une solution rapide, avant la mise en service RER E à Mantes-la-Jolie. « Les chiffres sont très simples, on a cinq fois plus de voyageurs sur la branche Cergy par rapport à la branche Poissy et ça va être intenable dans les années à venir, relève Laurent Brosse. On ne peut pas attendre la livraison d’Eole, Eole prend du retard, mais la problématique c’est aujourd’hui, elle est immédiate. » Du côté d’Île-de-France mobilités, on confirme que le travail est en cours, sans s’avancer : « Île-de-France Mobilités en lien avec la SNCF, les élus et les associations, poursuivent le travail sur l’amélioration de cette branche, en essayant de rapprocher les demandes des élus avec les solutions techniques en tenant compte des contraintes de la ligne. »