Fibre optique : On avance petit à petit

L’installation de réseaux d’accès à internet à très haut débit, dont la fibre optique, est devenu un véritable enjeu de croissance pour les territoires. Ce mercredi, une réunion publique est organisée à Magnanville en vue d’apporter des clés de compréhension à la population. A l’aube d’une nouvelle année, il s’agit de faire un petit état des lieux de la situation yvelinoise.

Ordinateurs, tablettes, smartphones, télés… autant d’objets connectés à la maison qui nécessitent un réseau performant. En avril dernier, le conseil départemental des Yvelines s’était engagé à équiper 80 % des foyers en fibre optique avant la fin 2020. Où en est-on aujourd’hui ? Le très haut débit permet d’envoyer et de recevoir un grand nombre de données telles que des photos et vidéos, en un temps court. Plus il est élevé et plus la vitesse de téléchargement des données est rapide. Quand le débit est supérieur à 30 mégabits par seconde alors, on considère qu’on est en très haut débit.

Aujourd’hui, on estime que la fibre optique propose le meilleur accès à internet car la distance n’altère pas la qualité du réseau et les données peuvent être acheminées en grand nombre à une vitesse très rapide. Le déploiement du réseau à très haut débit au sein des Yvelines est assuré en partie par les opérateurs privés, généralement dans les zones denses où ils trouvent un intérêt commercial. « L’objectif est de fibrer toute la zone sur laquelle on s’est engagé avant 2020, on est tout à fait dans les temps, annonce Rémy Dupuy, délégué régional Orange Ile-de-France Ouest. A terme, 580 000 foyers devraient être raccordables soit 83 % des logements ».

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Le déploiement de la fibre optique (FTTH : Fiber to the home) est assuré directement par des opérateurs privés ou par le conseil départemental pour les communes moins urbaines.
Le déploiement de la fibre optique (FTTH : Fiber to the home) est assuré directement par des opérateurs privés ou par le conseil départemental pour les communes moins urbaines.

Egalement, le déploiement est organisé sous la responsabilité du conseil départemental qui s’assure l’équipement des communes plus rurales. Cela en vue de limiter le fossé numérique entre villes et villages. Ainsi, 158 communes sont à la charge du conseil départemental. « Cette année, on a ouvert les villes de Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville et Poissy, souligne Rémy Dupuy. On est sur le point de faire pareil à Triel-sur-Seine et Verneuil-sur-Seine ». En 2016, Villennes-sur-Seine, Orgeval, Morainvilliers et Aubergenville assisteront à l’installation de leurs premières prises.

Le déploiement du très haut débit par les opérateurs privés se déroule en différentes étapes. Ils s’occupent d’une zone de la ville puis reviennent quelque temps plus tard pour s’affairer sur une autre zone. « A Conflans-Sainte-Honorine, on a 1 600 prises soit un peu plus de 10 % de la ville », indique Jean-Claude Brier, directeur des relations régionales en Ile-de-France chez SFR. En septembre, on a tenu une réunion technique pour évoquer de nouvelles installations dans de nouveaux quartiers ». Le déploiement est un travail de longue haleine.L’apport de la fibre optique prend du temps c’est pourquoi, le conseil départemental a décidé de prioriser l’installation de réseaux à très haut débit. Ainsi, la fibre optique devrait être amenée dans les communes définies comme étant en déficit numérique prioritaires telles que Jambville.

Pour d’autres, il s’agit d’apporter une montée en débit. Le conseil départemental s’occupe d’apporter la fibre jusqu’au sous répartiteur orange puis ce dernier est chargé de rendre les logements raccordables. C’est le cas à Brueil-en-Vexin. La prochaine étape doit s’effectuer à la fin du premier trimestre 2016. En effet, le syndicat doit prendre la compétence aménagement numérique du département. Jusque là, la patience est de rigueur.