Villes où il fait bon vivre : quelle importance pour les communes présentes dans le classement ?

Depuis quatre ans, le Journal du Dimanche publie le classement des 500 villes où il fait bon vivre. Celui du 26 février voit le territoire du Mantois placer 6 communes dans ce top mais elles sont toutes en recul par rapport à l’année dernière. Quelle véritable influence ce classement a-t-il sur les collectivités ?

Crédits photo : Ville des Mureaux

Une fin de non-recevoir de la part de la mairie de Conflans-Sainte-Honorine, silence radio du côté de Poissy, des questions envoyées par mail à celle d’Achères dont les réponses ne sont jamais arrivées, voilà comme le classement annuel a été accueilli majoritairement par les édiles du Mantois lors de sa publication le 26 février dans le Journal du Dimanche. Depuis quatre ans, l’intégralité des 34 820 villes de l’Hexagone est passée au peigne fin, selon 198 critères bien précis et rassemblés en 10 catégories : qualité de vie, sécurité, protection de l’environnement, santé, commerces et services, transports, éducation, sports et loisirs, solidarité, et enfin attractivité immobilière. Leur ordre est d’ailleurs déterminé par un sondage réalisé auprès d’un panel constitué de 1 000 personnes. En tête des préoccupations des Français, on retrouve la qualité de vie (78 %), la sécurité (69 %) et la santé (55 %).

Ce sujet peut pourtant donner matière à débattre puisque sur les 6 communes mantoises présentes dans ce top, toutes reculent au classement. Pire, Verneuil-sur-Seine est même éjectée des 500 communes plébiscitées. L’équipe municipale des Mureaux – encline à répondre aux questions – n’en fait pas tout un plat. « C’est déjà une victoire d’être dans ce classement (390ème précisément, au lieu de 339ème l’année dernière, ndlr) car cela signifie que nous avons acquis de la visibilité », analyse Luis Sainz conseiller municipal chargé de l’urbanisme et du suivi des travaux communautaires, en lien avec la Communauté urbaine. Et au moins la critérisation mise en place par le label « Villes et Villages où il fait bon vivre » permet de mener la vie dure aux préjugés. « C’est ce qui nous plaît, par exemple avec le critère de l’insécurité, on remarque donc que les choses ne vont pas aussi mal que certains le croient et la réalité transparaît », ­insiste le conseiller municipal.

Même son de cloche du côté de Davy Ramos, l’adjoint au maire chargé du développement économique, des commerces, de l’innovation et Cœur de ville : « Cela démontre tout le travail fait par le maire François Garay qui en est à son quatrième mandat. »

Depuis plus de 20 ans, l’édile s’attache à transformer sa ville comme lorsque les travaux de l’écoquartier Molière ont débuté en 2010. Grâce à cette vaste réhabilitation, 12 rues ont été créées, tandis que 20 ont été réaménagées. Ce pôle a également vu la création de liaisons douces, de squares, de places, d’aires de jeux, de jardins familiaux ainsi que d’autres espaces paysagers pour constituer une trame verte qui va jusqu’à la Seine, avec le ru d’Orgeval, cours d’eau jusqu’alors enterré qui a pu retrouver l’air libre. Et les transformations de la commune muriautine ne sont pas finies.

L’action « Cœur de ville », pilotée par Davy Ramos, verra la rénovation du pôle gare où de nouvelles constructions vont être lancées et une redynamisation du centre-ville. De plus, une autre rénovation urbaine va être effectuée au niveau du quartier des musiciens afin de le retourner vers le parc du Sautour et le désenclaver. Par ailleurs, un équipement public de nouvelle génération doit arriver : le pôle Léo Lagrange. Ce sera un bassin éducatif composé d’école maternelle et élémentaire, d’un centre de loisirs, de salles de formation polyvalente. Tous ces projets permettent aux Mureaux d’être classée 5ème dans les villes franciliennes où il faut investir selon Le Parisien, « un classement bien plus intéressant » pour le 10ème adjoint au Maire.

Cela permet à Luis Sainz de clamer sans vergogne : « La ville est déjà attractive en elle-même, juste nous ne la vendons pas assez. Par exemple, il y a 40 % d’espaces vert aux Mureaux donc les habitants respirent bien. En plus nous avons encore un peu de foncier disponible et l’arrivée d’Eole est à prendre en compte. » Alors pourquoi ne pas placer l’encart « Ville où il fait bon vivre » sur les panneaux de la commune ? « Nous collectionnons déjà ceux de la ville fleurie et de la transition énergétique », explique Davy Ramos, « pourquoi pas un de plus, c’est une réflexion à avoir ». Et surtout légitime quand on fait ­partie des 500 premières.