À quand le raid ou le GIGN contre La Gazette ?

Intervention de la police environnementale, visionnage des images de vidéosurveillance et courrier d’avertissement. Tout ça pour le stockage ponctuel d’une poignée d’exemplaires de la Gazette lors de sa distribution. Quant au délateur, il occupe un bel appartement du patrimoine communal dans des conditions discutables.

  1. Ce n’est sans doute plus qu’une question de jours. À voir les moyens déployés ces derniers temps pour faire taire à tout prix La Gazette, c’est à se demander quand la mairie de Mantes-la-Jolie va solliciter les autorités pour qu’elles fassent intervenir le RAID, l’unité d’élite de la police nationale ou à défaut le GIGN, son pendant de la gendarmerie. Rendez-vous compte. Un de nos prestataires, individu particulièrement menaçant pour l’ordre public, utilisant une patinette électrique pour se déplacer et distribuer notre hebdomadaire dans les rues du centre-ville, a été menacé des foudres de la justice. Son seul tort : avoir laissé sur le trottoir à même le sol, à un endroit ne gênant ni les piétons ni les mamans utilisant des poussettes, trois paquets de journaux. Le temps pour lui d’assurer le boitage en cours. Et de revenir se réapprovisionner.

Il a suffi qu’un serviteur zélé du maire, un certain Nadji Chentouf, agent des services techniques de la ville, passe par là, photographie puis signale immédiatement au cabinet de l’élu la présence de ces journaux dont il se murmure que leur contenu n’est guère apprécié à l’hôtel-de-ville pour qu’une enquête soit immédiatement diligentée. Avec des acteurs aussi rapides que les héros de séries américaines. C’est qu’il fallait faire stopper en urgence les agissements coupables de ce danger public. Non seulement il se déplaçait avec une patinette mais de surcroit, il distribuait dans les boîtes aux lettres une publication portant un regard critique sur les actions de l’équipe municipale en place. À ce niveau ce n’est plus un délit. C’est un crime !

Des agents, dûment autorisés n’en doutons pas, se sont donc immédiatement rendus dans le local municipal pour visionner les images de vidéosurveillance avec un but avoué : identifier en urgence cet héritier mantais de Jacques Mesrine.

Il s’en est suivi un courrier signé Jamila El Bellaj, troisième adjointe dans l’ordre protocolaire, adressé à notre journal dans lequel le dépôt ponctuel d’une poignée d’exemplaires se trouve qualifié de « dépôt sauvage » passible d’une amende de troisième classe.

Cet exemple illustre assez bien à lui seul la chape de plomb que Raphaël Cognet et sa majorité municipale veulent poser sur Mantes-la-Jolie sur le thème : « Dormez braves gens, tout va bien, on s’occupe de tout » avec la complicité de quelques fonctionnaires zélés, à l’image de ce qui se pratique dans les pays totalitaires. Et bien non, ne vous en déplaise, tout ne va pas bien et nous ne dormons pas.La Gazette continuera de dénoncer tous ceux qui veulent, souvent pour des raisons inavouables, nous faire taire. Et nous continuerons de vous expliquer le dessous des cartes.

Puisqu’il se présente à nous, prenons l’exemple de Nadji Chentouf. Voilà le parfait exemple d’agent municipal qui se transforme en agent de renseignement après avoir été un agent électoral zélé et rend compte au maire.

Il est vrai que le fonctionnaire municipal peut avoir la reconnaissance du ventre. Ou plutôt la reconnaissance du toit. Jugez vous-même. Vous qui comme la plupart des Mantais vous acquittez chaque mois d’un loyer ou bien remboursez ou avez remboursé un emprunt bancaire pour devenir propriétaire. Que vous inspire la situation de Nadji Chentouf, agent de catégorie C, qui, c’est le fait du prince ou plutôt du maire, habite un appartement de fonction de 95 m2 disposant de deux salles de bain, d’une terrasse d’une centaine de M2 avec vue imprenable sur la Seine.

Un appartement qui a toujours été attribué au fonctionnaire occupant le poste de directeur général des services, le plus haut cadre de l’administration communale. L’attribution de ce logement ne caractérise-t-il pas une profonde injustice vis-à-vis de ses collègues qui remplissent les mêmes fonctions en mairie de Mantes-la-Jolie ? D’ailleurs, qu’en pensent-ils?

Après Céline Evain, ex-rédactrice en chef du Courrier de Mantes embauchée après les municipales par Raphaël Cognet comme directrice-adjointe du service communication de la ville pour services rendus, Nicolas Kern plus connu sous le pseudonyme de Ferdinand Bardamu quand il tenait un blog qu’il a stoppé après sa condamnation par la justice devenu par la grâce du maire chargé de mission au service culture, c’est au tour de Nagi Chentouf de se distinguer en devenant à son tour le petit abrité du maire !

À quand le prochain ?