« Je suis très contente que Lidl soit resté dans les Yvelines. C’est un véritable acteur du territoire sur cette zone des Cettons depuis plus de 10 ans », commente Catherine Arenou. La maire de Chanteloup-les-Vignes s’est battue bec et ongles pour que l’entreprise de distribution allemande reste sur sa commune et ne cachait pas sa joie d’être présente pour la visite de l’extension de la plateforme logistique de la firme allemande mardi. Un combat hautement symbolique pour celle qui revêt sa casquette de présidente d’ActivitY’pour l’occasion : « C’était le premier essai de partenariat entre ActivitY’, une entreprise et l’ancienne communautaire urbaine afin d’embaucher et de former des personnes issues des alentours afin qu’ils travaillent au plus près de chez eux. » Par ailleurs, la Vallée de Seine subit une désindustrialisation massive depuis plusieurs années avec comme exemple parlant, la fermeture du Camaïeu à Mantes-la-Jolie dernièrement.
Les envies de déménagement étaient dues à la croissance de l’entreprise. « Quand je suis arrivé il y a quatre ans, la plateforme logistique de 35 000 m² ne nous suffisait déjà plus et nous devions passer par un prestataire extérieur pour stocker certaines familles de produits comme les fruits et légumes. Ce qui nous coûtait de l’argent et nous rendait moins flexible alors que nous préférons maîtriser nos flux, explique Alexandre Bouline, directeur régional de LIDL. Nous recherchions donc un site plus grand. Cependant comme nous sommes en limite de commune et avec des terres agricoles autour, le plus simple était de prospecter sur d’autres communes. » Alors l’entreprise de discount innove et 25 000 m² supplémentaires sortent de terre en octobre 2022 : « C’est le seul site en France avec deux entrepôts face à face, ainsi nous avons pu garder les 200 emplois et en embaucher 80 en plus. »
Le nouveau bâtiment répond aux dernières normes environnementales, un engagement pris auprès des ministères de l’Environnement et du Transport il y a quelques années. Par exemple, le toit est équipé de panneaux photovoltaïques permettant d’assurer jusqu’à 5 % de la consommation énergétique globale de l’édifice, des bornes de recharge électrique sont présentes sur des places de parking et un cycle de traitement des déchets a été mis en place avec le recyclage des cageots et de palettes.
Mais dans son discours, Alexandre Bouline met l’accent sur le bien-être des salariés. Tout d’abord, avant de commencer leur travail, ils débutent par un échauffement musculaire pour préparer les corps à travailler dans des températures comprises entre 0 et 14°C suivant les allées. Il y a également une zone à -24°C – celle des produits surgelés auparavant externalisée sur Paris – mais les employés n’y travaillent que sur la base du volontariat, touchent une prime, n’enchaînent jamais 7 h d’affilés et une zone de chauffage a été aménagée afin qu’ils retrouvent leurs températures corporelles normales. Par ailleurs, les salariés oscillent entre différents postes – réception, contrôle – pour éviter la monotonie mais surtout se reposer musculairement.
Grâce à cette extension, 3 500 travées – avec comme dimension 15×1 m et pouvant contenir des palettes de 1,8 m maximum – en plus sont disponibles, permettant de réapprovisionner tous les magasins franciliens de manière journalière via une centaine de camions. Ainsi l’expansion de LIDL dans les Yvelines est assurée, la firme allemande visant 80 supermarchés en Île-de-France à moyen terme contre 56 actuellement.