Réunion de quartier : les voitures du maire et d’une adjointe dégradées

Une fois de plus, c’est une information que vous ne lirez pas sur les réseaux sociaux de la ville ni sur ceux des intéressés pas plus que sur ceux de leurs supporters. Le mardi 30 mai dernier en début de soirée, la voiture de service du maire et le véhicule personnel de son adjointe Nathalie Aujay ont été dégradés pendant la réunion publique qui se tenait au gymnase Souquet. Les vitres des deux autos ont été volontairement brisées par un ou plusieurs auteurs qui, à l’heure où nous écrivons ces lignes, n’ont été ni identifiés et encore moins ­interpellés.

Sur la page officielle Facebook de la mairie, si la réunion a été annoncée, aucun compte-rendu n’y figurait les jours suivants. En revanche, sur celle de Raphaël Cognet, un large écho a pourtant été donné à cette réunion qui rassemblait une quarantaine de personnes et des élus ainsi que Pascal Courtade, préfet délégué pour l’égalité des chances. Si l’élu a distribué les bons et les mauvais points aux présents comme aux absents, nulle trace de l’épisode concernant la dégradation de son véhicule et celui de son adjointe. Une dégradation qu’on ne peut que condamner sans la moindre réserve, les élus étant trop souvent devenus des cibles pour toutes celles et tous ceux qui ne veulent pas se ­conformer aux règles démocratiques.

On peut juste s’étonner du mutisme des médias municipaux et de ceux des élus sur le sujet. Alors même que Raphaël Cognet avait très largement communiqué sur son agression subie lors de la campagne des élections municipales du printemps 2022, expliquant par le menu l’épisode dont il avait été l’objet lors d’une opération de porte à porte dans le quartier du Val-Fourré, poussant même la victimisation à l’extrême même si les faits étaient on ne peut plus inadmissibles, il est là resté sans voix sur cet épisode. Même pour s’en plaindre ­légitimement.

Est-ce à dire que la rupture est consommée entre le maire de Mantes-la-Jolie et une partie de la population du quartier du Val-Fourré ? Que des promesses électorales faites tardent à être tenues ? Quel qu’en soient les raisons, rien ne justifie l’usage de la violence pour faire entendre sa colère à l’égard d’un maire ou de quelque élu démocratiquement porté aux ­responsabilités.