Coup d’envoi de la 26ème édition de Sculptures en l’Île

« Cette 26ème édition rompt avec le passé ». Dès ses premières paroles, le maire d’Andrésy Lionel Wastl annonce la couleur : l’exposition d’art contemporain Sculptures en l’Île, l’un des événements culturels majeurs du territoire, prend un nouveau virage en cette année 2023 pour revenir aux fondamentaux. Du 1er juin au 1er octobre, l’événement fait toujours la part belle à la culture, mais se dote désormais d’une dimension écologique renforcée, qui se traduit par des œuvres créées avec des ressources locales et dans une approche ­participative.

L‘exposition est accessible gratuitement jusqu’au 1er octobre, du mercredi au dimanche et les jours fériés, de 11 h à 19 h jusqu’au 31 août, et de 12 h à 19 h entre le 1er septembre et le 1er octobre.
Le maire d’Andrésy Lionel Wastl a pris la parole pour présenter cette nouvelle édition de l’exposition, aux côtés du sénateur des Yvelines Martin Lévrier.

« Nous sommes convaincus qu’un tel événement se doit d’être disruptif et innovant, pour faire prendre conscience du réchauffement climatique, pour agir ensemble, et pour faire d’Andrésy une ville durable, a souligné l’édile. L’innovation et la disruption culturelle peuvent paraître perturbantes, voire déroutantes. Elles suscitent souvent des incompréhensions, car elles bousculent nos habitudes, et parfois nos préjugés en matière de goût et de pratique culturelle. Mais c’est passionnant, parce que ça nous oblige à avoir un autre regard sur le travail des artistes ».

L’œuvre « Éclosion de fruits de peuplier noir », de l’artiste Louis Guillaume, a attiré de nombreux curieux face à la mairie.
La commissaire de l’exposition, Lauranne Germond, a souligné le travail des artistes qui ont su « s’emparer de l’esprit des lieux ».

L’île Nancy reste bien évidemment le point central de l’exposition, mais comme le rappelle Lionel Wastl, ses berges, sa faune et sa flore se fragilisent face aux actions de l’Homme. « Il était temps d’en prendre conscience, de s’engager pour préserver sa biodiversité, et la sauvegarder ». C’est pour cette raison qu’il a été décidé d’effectuer un « retour aux sources artistique », en imaginant l’île comme un « territoire ­utopique et poétique ».

L’artiste Thierry Boutonnier a guidé les participants jusqu’aux bords de la Seine en jouant à l’agent de circulation…
… avant de traverser le pont de plastique de 90 mètres de long qu’il a lui-même construit, pour alerter sur la pollution des cours d’eau.

Les 9 œuvres disséminées au sein de l’île Nancy seront ponctuées de « points natures » en dialogue direct avec le travail des artistes, donnant vie à un véritable parcours empli de particularités géologiques, biologiques et écosystémiques. Ce lien entre culture et nature a pu être noué grâce à la commissaire de l’exposition Lauranne Germond, directrice et co-fondatrice de l’association COAL. « Les dix artistes invités ont su interpréter et réagir à cet écosystème de l’île Nancy, en travaillant presque exclusivement avec les ressources et matériaux naturels ou recyclés de l’île, s’est-elle félicité. Ils ont réussi à renforcer notre attention aux enjeux écologiques, à nous faire rêver, à éveiller les consciences et en même temps à transmettre l’envie de faire, penser et produire autrement avec la ­nature qui nous environne ».