Une professeure du lycée Jean Rostand victime de menaces

Une enseignant en histoire-géographie du lycée Rostand de Mantes-la-Jolie a vu son domicile être couvert de graffitis durant la période des fêtes dont certains la menacent de mort. Elle a été placée sous protection fonctionnelle.

Europe 1 a révélé cette information le 4 janvier. L’académie de Versailles a placé sous protection fonctionnelle une professeure d’histoire-géographie du lycée Jean-Rostand. En effet, celle-ci a vu son domicile dans le Val d’Oise être recouvert de tags, menaçant notamment son intégrité physique. Ceux-ci auraient été réalisés dans la nuit du 24 au 25 décembre. Elle a depuis déposé plainte. L’académie de Versailles a décidé de la placer sous protection fonctionnelle comme le révèle aussi bien la chaîne de radio que 78Actu.

En effet, sur service-public.fr, il est noté que « en cas de messages haineux en ligne et de contenus menaçant nominativement un agent sur les réseaux sociaux ou en cas de menaces ou de tout autre acte d’intimidation à l’encontre d’un agent public », l’administration de l’établissement doit prendre « sans délai et à titre conservatoire les mesures d’urgence adaptées pour faire cesser ce risque » si elle est informée « de l’existence d’un risque manifeste d’atteinte grave à l’intégrité physique de son agent ».

Selon le site d’informations locales, l’enquête est pilotée par le parquet de Pontoise et aurait été confiée à la gendarmerie nationale.

Par ailleurs, le lundi 8 janvier, jour de la rentrée des vacances scolaires, tous les enseignants du lycée Jean-Rostand se sont mis en grève afin de dénoncer leurs conditions de travail. Dans un communiqué, Ils mettent en avant les conditions d’insécurité depuis le début de l’année scolaire. « Jet de pierres sur un professeur, départs d’incendies, invectives violentes et refus d’obtempérer de la part des élèves interpellés dans les couloirs, intimidations, menaces physiques et verbales (jusqu’à menaces de mort) envers les personnels de l’établissement […] problèmes techniques à répétition (réseau, bâtiments vétustes, salles inadaptées…) » pouvait-on lire sur celui-ci. Ils attendent évidemment des réponses fortes de la part de tous les acteurs locaux.