Plus de 100 000 fichiers pédopornographiques retrouvés dans l’ordinateur d’un ancien professeur

Depuis plus de quinze ans, un ancien professeur habitant Mantes-la-Jolie téléchargeait et stockait des fichiers pédopornographiques. La Police en a saisis plus de 100 000 sur son ordinateur. Prétextant l’oisiveté, il a écopé de 3 ans de prison avec sursis le 30 mai.

« Je ne comprends pas » s’exclame la présidente de la cour de la 6ème chambre correctionnelle de Versailles. En effet, ce Mantais de plus de 70 ans est un ancien professeur de lycée, reconnu par ses pairs, et n’a jamais eu aucun comportement déviant aussi bien avec les élèves que ses proches. D’ailleurs, le septuagénaire ne se considère pas comme un pédophile. Mais pourtant, à l’intérieur de son ordinateur personnel se trouvaient plus de 100 000 fichiers pédopornographiques. À la barre, il est hésitant. « J’ai commencé à en consulter suite à mon divorce il y a de cela 15 ans, explique-t-il, même si je les effaçais régulièrement en formatant mes disques durs, je finissais toujours par y retourner » L’ex-professeur reconnaît sans problème qu’il a un problème. « C’est même un appel à l’aide, explique son avocate, en garde à vue il a tout de suite reconnu les faits. »

« Vous avez été au contact des jeunes, pourquoi est-ce différent ? » demande la juge. Selon lui, les images reflétaient quelque chose de virtuel et avaient un côté « déshumanisé ». « Mais maintenant j’ai compris grâce à des séances avec une psychothérapeute que derrière tout cela, il y avait sûrement absence de consentement » clame-t-il. Une psychothérapeute qu’il aurait sûrement dû voir il y a de cela deux ans, quand les forces de l’ordre l’avait déjà arrêté pour les mêmes faits : « Durant ce laps de temps j’avais même réussi à me contrôler. Je pensais que cela serait comme quand j’ai arrêté de fumer, en 24 heures, c’était terminé. »

Aux réquisitions de la procureure de la République, la cour a décidé la peine maximale recommandée. Le Mantais écope de 3 ans de prison avec sursis assortis d’un suivi socio-judiciaire de 5 ans. Durant cette période, il devra consulter un professionnel de santé. « Si vous commettez une autre infraction ou que vous ne respectez pas les conditions du suivi, vous purgerez alors les 3 ans » avertit la présidente de la cour. Par ailleurs, il sera inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.