Privés d’ascenseur depuis 15 jours, ces Achérois vivent un calvaire

Depuis le 27 juin, les locataires du 1 allée de l’Églantine ne peuvent plus utiliser de leur ascenseur. Le bailleur, Domnis, promet une réparation pour le 31 juillet, ce qui est difficile à concevoir pour les locataires. Car ceux-ci ont la sensation d’être pris au piège.

La trentaine de locataires des appartements HLM du 1 allée de l’Églantine à Achères ont l’impression de vivre « comme en prison ». En effet, depuis le 27 juin, leur ascenseur ne fonctionne plus, une situation terrible dans ce bâtiment composé de neuf étages. « C’est déjà arrivé quelques fois, explique Fayz, ancien résidant entre 2007 et 2017, mais d’habitude les réparations interviennent rapidement. » S’il prend fait et cause, c’est aussi parce que sa mère y est toujours locataire au dernier étage. « Je souffre d’hypertension et de diabète. Là j’ai mes petits-enfants et je ne peux pas les faire sortir » raconte-t-elle.

Sylvie, sa voisine du dessous et titulaire d’une carte handicapée, a aussi tenté d’obtenir de plus amples informations : « J’ai appelé la société qui gère les ascenseurs et j’en ai parlé au bailleur Domnis lors de la réunion des locataires, on m’a dit que la pièce défectueuse était commandée. » Sa livraison est prévue pour le 31 juillet, ce qui ne plaît pas du tout à Fayz.

Une rénovation de prévu en octobre

Depuis le 12 juillet, il a écrit plusieurs messages sur des groupes Facebook achérois – « je sais qu’il y a des membres du conseil municipal présents dessus » – pour faire bouger les choses. Annie Debray Gyrard, la 2ème adjointe en charge du logement, lui a répondu. L’élu a appelé Domnis qui lui assure que tout serait bien réglé à la fin du mois, ce qui ne plaît pas du tout à l’Achérois : « J’ai peur que cela finisse avec un fait divers à cause des fortes chaleurs. »

En attendant quelques solutions palliatives ont été mises en place. Deux fois par semaine, le lundi et le jeudi entre 16 h et 18 h, un service de portage de course vient au 1 allée de l’Églantine. « C’est mieux que rien, constate Mehdi, mais comment faire pour ceux qui ont besoin d’aller à la pharmacie ? ». Mais ce qui le courrouce également, c’est de voir que Domnis ne parle d’aucune exonérations de charge. « Depuis un mois nous payons un service défectueux » s’insurge-t-il.

Si tous espèrent que la situation s’améliore avant le 31 juillet, une autre échéance leur fait peur. Le bailleur Domnis va faire rénover le fameux ascenseur au mois d’octobre. Durée de ­l’immobilisation : huit semaines.