Bruno Retailleau rend hommage au couple de policiers tués à Magnanville

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est déplacé au commissariat des Mureaux le 13 juin afin de rendre hommage à Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, le couple de policiers victime de l’attentat de Magnanville.

Neuf ans après jour pour jour, la douleur reste intacte. Chaque année depuis leur assassinat à Magnanville par le terroriste islamiste Larossi Abballa, la mémoire du couple de policiers Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing est honorée au commissariat des Mureaux. La cérémonie, qui se veut solennelle par définition, l’est beaucoup plus qu’à l’accoutumée. En effet, ce commissariat, c’est presque le leur. Ils y ont tous les deux travaillé et Jean-Baptiste y exerçait encore en tant que commandant de police.

Le ministre de l’Intérieur en exercice se joint régulièrement à cet hommage. Après Gérald Darmanin il y a deux ans, place à Bruno Retailleau. Le nouveau président des Républicains a livré un discours dans la droite ligne de ces dernières sorties médiatiques. « Dans cette guerre totale que nous livre le totalitarisme islamiste, c’est sur tous les terrains que nous devons répondre » a-t-il asséné. Pour l’ex-sénateur de Vendée, « les moyens sécuritaires » ainsi que « les défenses immunitaires » de la France se doivent d’être reconstruits, c’est même une « dette morale » envers les époux Salvaing dont l’oubli ne doit pas recouvrir de son linceul leur mort.

Il a ensuite rappelé toute la dimension symbolique de cet attentat. À travers le meurtre des fonctionnaires d’État, ce sont les valeurs de la République qui ont été attaquées : « Il [Le terrorisme islamiste] nous hait pour ce que nous sommes. Cette haine a atteint un point d’acmé dans l’horreur à Magnanville. » Bruno Retailleau a également eu une pensée émue pour leurs proches, présents pour certains au commissariat des Mureaux. Tout d’abord pour l’enfant du couple. À l’âge de trois ans, il a vu son existence être marquée à jamais par l’horreur du 13 juin 2016, son innocence disparaissant au premier coup de couteau porté à sa maman. Puis pour Hugo, le fils de Jean-Baptiste Salvaing. « Vos morts sont aussi les nôtres » a scandé le ministre de l’Intérieur.

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a déposé une gerbe à côté de la photo de Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing présente dans la cour du commissariat des Mureaux.

Moment suspendu de cette cérémonie, l’ancien Sénateur a évoqué l’amour que se portaient les deux représentants des forces de l’ordre. Un amour qui a commencé sur les bancs de l’académie à 26 ans : « La volonté de servir les réunissait avant même que la vie ne les rassemble, a-t-il philosophé, comme tant d’autres couples de policiers, la fraternité des âmes se change souvent en union des cœurs. » Selon lui, toutes ces unions expliquent en partie pourquoi « la police nationale est une grande famille mais aussi une famille de familles ».

Avant de repartir place Beauvau, Bruno Retailleau a loué l’engagement des troupes qu’il a sous son égide, des gendarmes aux sapeurs-pompiers en passant par les policiers. « Cette conviction, elle s’écrit en lettres d’or sur vos drapeaux tricolores » a souligné l’ancien sénateur. Honneur et patrie, pro patria vigilante et sauver ou périr, des mots différents dessinant le même chemin de vie qui peut donc aller jusqu’au sacrifice.