Nouvel incendie et nouveau débat pour la plateforme Inoé

Un tas de compost a pris feu le 21 septembre sur le site d’Inoé à Vernouillet. Les pompiers ont pu intervenir rapidement et empêcher les flammes de se propager. Un événement qui a fait rejaillir les rancœurs contre cette société transformant les déchets d’élagage et le bois de récupération en copeaux.

Respire78

Bis-repetita six mois plus tard. Quand les camions de pompiers du Service départemental d’incendie et de secours des Yvelines (SDIS 78) se sont engagés sur la rue de l’Amandier à Vernouillet le 21 septembre, les riverains ont cru revivre les événements de mars dernier. Pour rappel, il avait fallu plusieurs jours pour contenir l’incendie qui s’etait déclaré au niveau des stocks des rejets végétaux de la société Inoé.

Cette fois-ci, le feu, localisé sur une surface de 4 m² au pied d’un tas d’environ 20 m³ de bois, a été « rapidement circonscrit puis éteint » indique la Préfecture. Une équipe spécialisée en risques chimiques du SDIS a ensuite procédé à des relevés de particules fines dans l’atmosphère, aux abords immédiats du sinistre, en limite du site et au niveau de deux campings voisins. « Les résultats de ces mesures sont très largement inférieurs aux seuils de référence applicables en situation accidentelle, et en deçà des niveaux habituels de pollution atmosphérique ambiante » précisent les représentants de l’instance étatique. De plus, Inoé a complété ces vérifications en réalisant des mesures de température au cœur des tas de bois restants dans le but d’éviter tout nouveau départ de feu.

Cependant, si l’incendie a donc été rapidement maîtrisé, le collectif Respire 78 reste tout feu tout flamme. Dans un long post sur Facebook, il a fustigé la communication de la Préfecture : « Elle se contente de rassurer en évoquant des « valeurs inférieures aux seuils » pour un foyer circonscrit sur la plateforme INOÉ à Vernouillet, ne répond en rien au problème structurel. » Selon l’association, le site est « hors de contrôle », en « totale dérive réglementaire » et représente surtout « une bombe à retardement ». Respire 78 s’insurge également de ne pas avoir vu les analyses de qualité de l’air effectuées lors de l’incendie de mars être communiquées.

Dans tous les cas, la société transformant les déchets d’élagage et le bois de récupération en copeaux quittera son site vernolitain à la fin de l’année 2026. Un projet de déménagement est à l’étude à Carrières-sous-Poissy mais fait déjà face à la ­désapprobation du maire local Eddie Aït.