Même avec Eole, les trains normands s’arrêteront dans le Mantois

Une réunion s’est tenue le 5 novembre entre les élus yvelinois et leurs homologues normands. À l’issue de celle-ci, le président du Département Pierre Bédier a confirmé que les TER normands effectueront toujours des arrêts dans le Mantois après l’arrivée du RER Eole. Avec quelques contreparties.

Concessions et contreparties. Ces deux mots résument parfaitement la réunion qui s’est tenue le 5 octobre à la mairie de Bonnières-sur-Seine où une bonne partie du gratin yvelinois et normand s’était donné rendez-vous. Il y avait notamment le président du Département Pierre Bédier, son homologue de la Normandie, Hervé Morin, ainsi que Cécile Zammit-Popescu, la présidente de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise. L’ordre du jour relevait de la plus haute importance : la présence – ou non – des TER normands dans le Mantois après l’arrivée du RER Éole, prévue pour 2030.

À l’issue de cette rencontre au sommet, chacun a semblé satisfait, à commencer par Hervé Morin : « Nous nous engageons à maintenir tous les arrêts existants des trains normands dans le mantois et dans le bonnièrois même au-delà de la mise en service d’Éole » a claironné l’ancien ministre du gouvernement Fillon qui a ainsi compris qu’Éole n’absorberait « ni le trafic actuel, ni son besoin d’augmentation ». En face, le conseiller municipal d’opposition de Mantes-la-Jolie était également tout sourire. « Nous nous réjouissons de cette annonce en faveur de l’intérêt de nos concitoyens » a indiqué Pierre Bédier.

Cependant, il ne faudrait pas voir en cette annonce un acte de mansuétude de la Normandie envers notre territoire. Le tracé de la ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN) va être mis à nouveau sur la table puisque la Région Île-de-France a accepté de nouvelles études sur cette ligne. En effet, la concession accordée sur les TER remplit une des trois conditions sine qua none avancée par l’instance dirigée par Valérie Pécresse pour la réouverture de ce dossier épineux.

Toutefois, la candidate malheureuse de l’élection présidentielle de 2022 a rappelé les deux autres exigences, « l’examen d’un enfouissement partiel de la ligne dans les Yvelines entre Orgeval et Aubergenville » et « l’étude du contournement de l’Ile-De-France par le fret ferroviaire », signes que ces sujets ne seront pas négligés.