L’actuel Hôtel de Ville de Conflans-Sainte-Honorine a été réalisée en 1893 par l’architecte Théophile Bourgeois dans un style néo-renaissance. Sur ce même terrain se trouve également deux écoles mais qui n’accueillent plus d’élèves depuis les années 1960. En effet, par manque de place, la mairie et ses services les ont investies. Puis des édifices préfabriqués ont été rajoutés. Par ailleurs, l’augmentation du nombre de conseillers municipaux a obligé la salle du conseil à être transférée dans la salle des fêtes.
« Au départ, la rénovation de la mairie n’était pas à l’ordre du jour » confie Anthony Forget, responsable grands projets au sein de la Ville, la municipalité préférant se concentrer sur le chantier du théâtre et l’isolation thermique des écoles. Mais avec les grands travaux effectués dans le centre-ville, cela a été remis à l’ordre du jour. Le concours de maîtrise d’œuvre a été lancé en juillet 2022 et c’est l’agence PNG qui a remporté la mise parmi les 39 candidatures.
Le cabinet d’architecture avait plusieurs objectifs. Tout d’abord, ramener donc la salle du conseil proche du bâtiment principal. Pour cela, un nouvel édifice a été construit au niveau de l’ancien préau de l’école qui menaçait de s’écrouler. Cette nouvelle salle de 150 m² sera également modulable et pourra devenir trois espaces de réunion. Ensuite, il fallait reconnecter tous les bâtiments. Actuellement, si les employés de la Mairie devaient voir les services administratifs comme les ressources humaines, ils devaient sortir de l’Hôtel de Ville et rejoindre la rue Arnoult-Crapotte. Enfin, dernier détail et pas des moindres : remettre l’accueil de la mairie visible pour le grand public au niveau de la rue Maurice Berteaux.
L’agence PNG s’était également fixée plusieurs contraintes. « Quand on regarde la mairie, il y a un côté domestique, bien intégré dans le tissu urbain » analyse Grichka Martinetti, le fondateur. Il souhaitait donc conserver une uniformité entre les bâtiments. Lui et l’architecte en charge du projet, Quentin Govindoorazoo, ont principalement utilisé les matériaux nobles que sont la pierre et le bois. « C’est aussi un choix durable » avancent-ils. Utiliser la pierre, c’est bien mais il fallait faire attention à son « poids écologique ». Comme l’ouverture de nouvelles carrières n’est pas autorité en France, les deux architectes ont pioché dans le bassin parisien. Leur choix s’est donc arrêté à la pierre de Vassens pour la structure principale et celle de Savonnière pour les éléments plus fins.
À la fin des travaux, prévus pour le 2ème trimestre 2026, les trois « ailes » seront ainsi toutes connectées grâce à l’ajout d’escaliers et de pavillons latéraux sur les terrains en pente. « Un moyen de symboliser la synergie entre chaque service » indique Grichka Martinetti.