Parce qu’il avait des « vidéos indécentes », un adolescent se fait frapper à coup de clef à molette

Deux adolescents scolarisés au lycée Vaucanson des Mureaux ont violemment frappé au visage un de leur camarade le 6 novembre. Ils lui reprochaient d’avoir des « vidéos indécentes » de son ex-petite amie sur son téléphone.

Dans la soirée du 6 novembre, la police municipale de Gargenville doit intervenir avenue Albert Camus auprès d’un adolescent de 14 ans qui vient d’être frappé au visage à coup de clef à molette et aspergé de gaz lacrymogène par deux autres jeunes de son établissement scolaire, le lycée Vaucanson des Mureaux. Les sapeurs-pompiers viennent également et lui prodiguent les premiers soins. Par ailleurs, à cause de ses blessures, le jeune Gargenvillois se voit délivrer une ITT de 2 jours.

Par ailleurs, le lycéen raconte aux forces de l’ordre les raisons du sale quart d’heure qu’il vient de passer. Pour avoir demandé des « choses indécentes » à son ex-petite amie et de les avoir conservées sur son téléphone portable, les deux mis en cause ont exigé des excuses via une vidéo et, s’il ne s’exécutait pas, sa famille serait directement menacée. De plus, la remise d’une somme d’argent était également exigée la semaine suivante. L’enregistrement vidéo est donc réalisé puis diffusé sur ­l’application « Snapchat ».

Les investigations débutent sans tarder et les agresseurs – déjà connus des services de Police – sont promptement identifiés. Les enquêteurs se rendent le 25 novembre au lycée Vaucanson et procèdent à leur interpellation. Durant leurs auditions, l’un des assaillants reconnait les faits reprochés tandis que l’autre assure seulement qu’il avait « juste tenu » l’adolescent de 14 ans et nie avoir demandé de l’argent. Cependant, il reconnaît avoir voulu s’emparer du téléphone du plaignant pour effacer les vidéos de filles réalisant « des choses sexuelles ». Des perquisitions sont également effectuées conduisant à la ­découverte de la clef à molette.

L’ex-petite amie de la victime a également été entendue dans cette affaire. Elle a expliqué avoir « eu des problèmes » avec son ancien petit copain et en avoir parlé à des amies. Cependant, elle n’aurait jamais demandé « à ce qu’il soit frappé ». Les deux mis en cause devront se présenter devant le juge des enfants en février 2026 ainsi qu’à l’unité éducative du tribunal judiciaire de Versailles en janvier 2026.