François Fillon en meeting : la valse des Républicains continue

La primaire ouverte de la droite et du centre avance à grands pas. Après Jean-François Copé et Alain Juppé, c’est François Fillon qui s’est rendu dans les Yvelines pour rencontrer ses potentiels électeurs.

Les candidats à la primaires ouverte de la droite et du centre se bousculent dans les Yvelines. Après Jean-François Copé il y a quelques semaines, et Alain Juppé avant lui, François Fillon est allé présenter son programme aux Yvelinois.

Plusieurs centaines de personnes ont répondu présentes et se sont rendues à Aubergenville, commune de la sénatrice-maire Sophie Primas (LR), soutien affirmé de l’ancien premier ministre. De nombreuses autres personnalités politiques du paysage Républicain yvelinois ont fait le déplacement, dont Gérard Larcher (LR), président du Sénat, Pascal Thévenot (LR), député-maire de Vélizy ; deux membres du camp des fillonistes.

Ce soir-là, le candidat à la primaire de la droite avait prévu de présenter ses positions sur la famille, mais le double meurtre de Magnanville l’a poussé à commencer son discours sur des thèmes plus sécuritaires. « Nous sommes en guerre [contre l’État islamique], a-t-il répété à plusieurs reprises. Je réclame depuis des mois de mettre tous les moyens possibles et nécessaires pour la gagner. »

François Fillon est revenu sur quelques unes de ses idées majeures parmi lesquelles une large coalition « des pays qui ont intérêt à faire tomber l’Etat islamique, y compris certains qu’on n’aime pas », citant « la Russie et l’Iran », et d’ajouter « ça veut aussi dire qu’on ne peut pas se passer d’un minimum d’échanges avec l’armée de Bachar el-Assad ». Il réclame aussi la déchéance de nationalité, la restructuration des services de renseignements et l’expulsion des personnes d’origine étrangère engagées dans des actes terroristes.

François Fillon peut compter sur plusieurs soutiens dans les Yvelines, dont Sophie Primas, Pascal Thévenot et Gérard Larcher.
François Fillon peut compter sur plusieurs soutiens dans les Yvelines, dont Sophie Primas, Pascal Thévenot et Gérard Larcher.

Estimant que « le pays a besoin du rétablissement de l’autorité de l’état, terroriste ou pas », l’ancien premier ministre a posé en première condition : « il faut changer de président », pour laquelle il a reçu une large approbation du public. Avant de surenchérir : « Le quinquennat de François Hollande est une calamité caractérisée par l’imposture, l’incompétence et le mensonge ».

Cette autorité de l’État doit pour lui aussi passer par « des dirigeants exemplaires », « les citoyens » et « que l’État puisse contrôler qui rentre sur le territoire ». Il propose pour cela un « quota d’immigration quantitatif et qualitatif fixé annuellement » au-delà duquel « personne ne rentre ».

François Fillon a ensuite abordé le sujet de la laïcité. « Je suis un catholique qui affirme sa foi et je n’accepterai jamais que l’état me l’interdise », a-t-il déclaré, avant de revenir sur le compromis trouvé au siècle dernier entre l’état et l’église. « Pourquoi ce que les catholiques, les juifs et les protestants ont accepté, les musulmans ne le pourraient pas ? » Il demande ainsi « un contrôle administratif des financements des lieux de culte et d’interdire sur le territoire les mouvements qui prônent le jihad. »

Le candidat a terminé son discours sur « la liberté », économique essentiellement, dont il a fait « l’axe principal de [son] programme ». Un programme qui prévoit notamment la fin des 35 heures pour permettre aux « entreprises de négocier librement le temps de travail », un impôt à taux unique à 30 % sur le capital et 50 milliards d’euros de baisse des charges salariales et patronales.