« Les Français ne peuvent pas voter dans la sinistrose »

Vendredi, Valérie Pécresse, candidate Les Républicains aux prochaines élections régionales en Ile-de-France, était invitée dans les studios de notre radio partenaire LFM. A cette occasion, La Gazette en Yvelines lui a posé quelques questions.

Concernant les Yvelines, quel est votre projet majeur ?

En matière économique, c’est le très haut débit et la réindustrialisation de la vallée de la Seine. Je crois qu’il faut qu’on crée de l’emploi en vallée de Seine. En matière de transport, il faut porter le projet Éole. Evidemment, on a aussi la question de la modernisation des RER, des trains et du matériel roulant, qui est une priorité pour tous les Yvelinois, et puis la desserte des territoires ruraux avec le plan 1 000 bus.

Lors d’une interview pour la Gazette en Yvelines, Claude Bartolone avait déclaré que cette campagne allait « se dérouler aussi sur les valeurs ». Que répondez-vous à cela ?

Effectivement, je crois qu’il y a un certain nombre de valeurs dont je me réclame : la valeur de l’autorité, la valeur du respect des lois de la république partout et pour tous, la valeur de la liberté d’entreprendre qui dirige mon projet. Moi, je veux un président de région entrepreneur qui aide à créer de l’emploi et qui soit au côté de tous ceux qui prendront des risques et qui entreprendront en Ile-de-France. Et puis, il y a la valeur de la justice. Je n’ai pas du tout la même vision que monsieur Bartolone de la justice.

Pour moi, la justice est de récompenser le travail, le mérite et l’effort. Quand le gouvernement supprime les bourses au mérite pour les bacheliers défavorisés mention très bien ou quand monsieur Bartolone n’a aucun projet pour l’insertion professionnelle des jeunes moi, je propose 100 000 stages, le code de la route gratuit, je propose aussi d’aider les jeunes à pouvoir trouver la formation en apprentissage qui leur mettra le pied à l’étrier. Je pense que les valeurs de justice, d’ascenceur social et de mérite, ce sont celles qui doivent triompher dans cette élection.

Vous avez repris la campagne électorale, ne pensez-vous pas que c’est prématuré compte-tenu des événements dramatiques qui se sont déroulés vendredi, à Paris ?

Pendant toute la semaine, j’ai annulé tous mes événements de campagne pour respecter le deuil et la douleur des familles qui ont été touchées. Hier, le meeting du Chesnay a été annulé. Nous avons fait une réunion à huis clos malheureusement, des gens sont venus donc je les ai accueillis. On a fait une réunion d’échanges et de dialogues mais ce n’était pas un meeting.

Demain, nous reprendrons la campagne à Drancy, en Seine Saint-Denis, de manière très symbolique chez Jean-Christophe. L’élection a lieu dans deux semaines et à partir du moment où le gouvernement a décidé de maintenir cette élection, nous devons être en proposition et porteurs d’un projet d’espoir.

Les Français ne peuvent pas voter dans la sinistrose, ils ne peuvent pas voter dans le deuil et dans la dépression collective, ils doivent voter pour se mobiliser sur un plan de création d’emploi, un plan de dynamiques et d’ambitions. Un plan aussi qui donnera un sens à la jeunesse de France et qui la fera rester en France.