Douze millions pour l’école de Mantes U

L'établissement de douze classes est censé ouvrir en 2020 dans le nouveau quartier Mantes université, selon le plan de financement voté au dernier conseil municipal.

Cinq classes de maternelle et sept d’élémentaire, ajoutées de salles pouvant devenir des classes supplémentaires, devraient ouvrir en 2020 au coeur du quartier Mantes université, encore en chantier à côté de la gare de Mantes station. La majorité FN de Mantes-la-Ville a débloqué plus de 12 millions d’euros à cet effet au dernier conseil municipal. Plus d’un million d’euros sont également prévus pour l’accessibilité et la sécurisation du groupe scolaire du quartier des Brouets.

Comme souvent au conseil mantevillois, le débat a rapidement viré à l’affrontement verbal entre le maire FN Cyril Nauth et ses oppositions, de droite comme de gauche. « Je suis très heureux qu’enfin, vous ayiez suivi nos recommandations, s’est félicité non sans une ironie certaine Eric Visintainer (LR). En juin 2014, il était totalement impensable de construire un nouveau groupe scolaire, et vous l’avez rappelé en septembre 2014. »

« Il était trop tôt, pour le maire que j’étais à l’époque, pour vous délivrer une information intéressante », lui a répondu l’édile, arguant de récents résultats d’une étude démographique, nécessaire « au dimensionnement » de l’école. En juin 2014, il estimait que « le nouveau coeur d’agglomération ne va pas naître dans deux mois » pour justifier l’absence au budget de ce projet (ensuite réintégré en septembre 2015, Ndlr), dont l’idée avait été lancée par son prédécesseur de gauche.

« Il faut aussi prévoir des équipements sportifs, a entre autres souhaité cette dernière, Monique Brochot (PS). Quand on est 1 200 logements dans un quartier, on n’a pas besoin que d’un groupe scolaire. » Pour Cyril Nauth, « pas question » pour l’instant d’un gymnase, « pour des raisons de superficie » consommée par ce groupe scolaire sans étage car « moins cher à construire. » Il a d’ailleurs demandé des surfaces supplémentaire à l’aménageur public du quartier.

Un maire inactif face aux fermetures de services publics ?

Le petit bureau de poste de l’avenue Jean Jaurès était déjà fréquemment fermé, il le sera définitivement début juin. Le poste annexe de la police nationale, situé route de Houdan, n’est quant à lui plus ouvert que les vendredis matin… quand il l’est, ce qui, selon nos informations, n’est pas toujours le cas. Au conseil municipal, deux conceptions de l’élu local se sont entrechoquées.

« Cette réduction, que je n’ai pas accueilli en sautant de joie, est malhreusement une réalité qui s’impose à nous tous », note un Cyril Nauth fataliste. Face à lui, l’opposition s’emporte :
« Qu’avez-vous fait pour l’éviter ? », interroge à plusieurs reprises Eric Visintainer (LR) au sujet de la police, sans que le maire ne semble comprendre sa demande. « Essayez quand même le préfet, le ministère, Monsieur le maire », lui enjoint Guy Carlat (LR).

A Mantes-la-Jolie, un hiérarque policier, par le passé, avait ainsi confié qu’une fermeture du bureau de police du Val Fourré, peu fréquenté, était pourtant impossible au risque de voir les élus vivement protester. A Limay, l’édile communiste Eric Roulot agite ciel et terre dès qu’il est question d’une réduction de services publics. Et, à Poissy, le maire Karl Olive (LR) avait réussi, l’an dernier, à éviter la fermeture d’une poste annexe.