Brigadier relaxé : le procureur fait appel, colère des syndicats

Le 16 octobre dernier, le tribunal de Versailles avait prononcé la relaxe de ce brigadier chef, soupçonné d’avoir frappé un suspect menotté. Le procureur a fait appel de la décision.

La décision du procureur de la République de Versailles leur reste en travers de la gorge. Alors que le tribunal avait prononcé la relaxe le 16 octobre dernier de ce brigadier-chef de 46 ans de la sûreté urbaine du commissariat de Mantes-la-Jolie. Il lui était reproché d’avoir frappé un suspect menotté lors d’une garde à vue.

L’état de légitime défense avait finalement été retenu, le suspect ayant proféré des menaces de mort contre le fonctionnaire. Si lors de l’audience, le procureur avait requis deux mois de prison avec sursis, le policier avait été relaxé. Le procureur a fait appel de la décision.

Dans un tract distribué dans les commissariats, le syndicat Unité SGP Police – FO s’insurge contre cette décision. « Cet appel du parquet alors que notre collègue était relaxé est absolument intolérable», déclare Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat.

Un tract qui dénonce également « l’attitude du parquet de Versailles qui montre à travers son appel, toute la considération qu’ont les magistrats du métier de policier ». Le syndicat promet d’en référer à Nicole Belloubet, ministre de la justice.