A l’Assemblée, du « plaisir » et « un peu de frustration »

Michèle de Vaucouleurs revient sur ses premiers mois à l’Assemblée, entre plaisir de participer à « la reforme de la société » et frustration d’avoir parfois trop peu de temps pour travailler sur les textes.

Cet article fait partie d’un dossier consacré à trois députés des Yvelines : Que font vos nouveaux députés ?

Élue le 18 juin en tant que députée de la septième circonscription, Michèle de Vaucouleurs (Modem) s’approprie sa nouvelle fonction depuis maintenant six mois. Si elle ne cache pas son plaisir d’exercer ce nouveau mandat, la parlementaire mentionne également une certaine « frustration » sur la rapidité à laquelle certains textes doivent être traités et l’organisation du temps de travail à l’Assemblée nationale. Des points sur lesquels un travail est actuellement en cours dans le cadre de la réforme de l’Assemblée.

« L’apprentissage se poursuit et se poursuivra je pense, estime la parlementaire de ces premiers mois de prise de fonction, mentionnant le soutien important de son groupe politique. J’ai fais, je pense, la moitié du chemin : je suis dans le bain, dans la compréhension du rôle et des missions, des moyens dont je dispose pour agir. Après, il reste à ‘‘performer’’ et s’améliorer. Et ça, c’est un travail qui ne sera jamais fini en fait. »

En cette fin d’année que Michèle de Vaucouleurs, membre de la commission permanente des affaires sociales, présente souvent comme chargée au niveau du travail législatif, elle estime être « plutôt assidue » à l’hémicycle. « Il s’agit d’appréhender principalement et prioritairement les textes qui concernent la commission des affaires sociales, note la députée de sa présence à l’Assemblée. Et pour les textes qui n’en relèvent pas, il faut avoir quand même une vue globale de ce qui se passe sur l’ensemble des commissions, pour pouvoir voter en conscience. »

La parlementaire précise cependant que le temps passé dans l’hémicycle est loin d’être la seule activité qui occupe son temps à l’Assemblée nationale. Outre le travail en commission, Michèle de Vaucouleurs mentionne « des auditions » qui sont « un temps d’acquisition de tout ce qui fait la sphère politique, la sphère organisationnelle, des secteurs de la santé, de la formation professionnelle, etc ».

Si, de ses premiers mois de fonction, Michèle de Vaucouleurs souligne « un énorme plaisir à pouvoir prendre part à ce travail législatif et à participer à la réforme de la société qui paraît nécessaire », elle confie cependant « un peu de frustration ». Ce sentiment, que la parlementaire juge « partagé par l’ensemble des députés », est dû au « fait de voir arriver beaucoup de textes très tard, donc avec trop peu de temps pour les travailler suffisamment ». Elle ajoute également « le souhait de pouvoir travailler en amont les textes avec le gouvernement », et de « réformer le temps de parole en hémicycle et l’organisation générale du travail ».

Michèle de Vaucouleurs annonce d’ailleurs que ce sont là « l’un des sujets de reforme de l’Assemblée ». « Il y a des propositions qui sont faites dans le sens d’une meilleure collaboration entre les députés et le gouvernement sur la préparation des textes de loi, explique la parlementaire. De sorte que notre rôle ne soit pas limité à un rôle d’amendement, mais bien à un rôle de co-construction des projets de loi. »

D’après cette dernière, l’une des pistes en cours de réflexion au niveau du temps de travail des députés serait d’avoir « des semaines pleines de commission, des semaines pleines d’hémicycle et des semaines blanches pour le travail en circonscription ». Si la députée de la septième circonscription pointe des inconvénients potentiels à ce mode de travail, elle considère : « Le projet n’est pas mûr mais en tout cas, il est nécessaire de reformer ce travail parce qu’on ne peut pas être à la fois en commission, en hémicycle et en audition ; donc on passe à côté de plein de temps de travail très intéressant. »