Bisbilles à la tête de l’asso de commerçants

A la dernière assemblée générale de Coeur de Mantes, deux patrons emblématiques du commerce mantais ont étalé de sérieux différends.

L’assemblée générale de l’association de commerçants Coeur de Mantes, lundi 3 avril, était entre autres destinée à l’élection d’un nouveau trésorier. Stéphane Teste, propriétaire du magasin Monsieur bricolage et ex-président, annonce la couleur : « Je me présente en tant que président. » Entre lui et David Beautier, l’actuel président de Coeur de Mantes (et patron d’un commerce de bouche, Ndlr), les relations sont tendues malgré une envie commune. Stéphane Teste sera finalement élu au seul poste vacant, celui de trésorier. Une nomination qui sonne comme un retour de celui qui fut à la tête de Coeur de Mantes jusqu’en 2013. Egalement président de l’association de commerçants Ca bouge en ville, qu’il a créée en 2015, il souhaite justement un rapprochement entre les deux structures. « Mais quand j’ai fait part de mon envie de rejoindre le bureau le samedi précédent, David m’a raccroché au nez », déplore-t-il.

« Son envie de se présenter au bureau m’enchante beaucoup moins, confirme David Beautier, l’actuel président de Coeur de Mantes, qui compte aujourd’hui une soixantaine d’adhérents. Quand on est dans sa situation, on se met en retrait. » Visiblement, il ne cautionne pas le comportement de Stéphane Teste : « Il a dénigré l’association, il en a créé une autre pour casser la dynamique. » Ce que réfute le principal intéressé : « C’est une petite association, sans cotisation. Quand j’ai quitté mon poste de président, j’ai eu plus de disponibilités, j’avais envie de faire revivre des animations qui avaient disparu. » L’association organise notamment la course de garçons de cafés depuis 2015.

Raphaël Cognet (LR), adjoint au commerce à la mairie mantaise et présent lors de l’assemblée, a, lui, réaffirmé le point de vue de la municipalité : « L’association historique c’est Coeur de Mantes, la mairie ne subventionnera pas deux associations. » Avant de se dire « halluciné » devant la situation : « Il faut se souder. »