Le quartier Paul Brard rénové, 18 millions d’euros pour les logements

L’arche et ses 51 appartements seront détruits, 88 autres seront réhabilités, et 113 construits par le bailleur social les Résidences Yvelines-Essonne. Le chantier commence en 2019.

Elle symbolise l’entrée dans le quartier Paul Brard, situé à proximité du commissariat, l’arche sera pourtant détruite en 2021. « C’est la première chose que l’on voit de la ville lorsqu’on vient de Paris en train », fait remarquer le maire conflanais Laurent Brosse (DVD), qui présentait, le 24 mai, un vaste plan de réhabilitation et de requalification. Les travaux visant les logements sont financés par le bailleur social les Résidences Yvelines-Essonne, qui gère les 139 logements sociaux du quartier.

La réhabilitation de 88 logements débutera à la fin de l’année 2019. Les travaux de démolition de l’arche et de ses 51 logements sont prévus pour septembre 2021. « Cette démolition permettra la création d’une vraie voie de circulation », détaille Arnaud Legros, président du directoire des Résidences Yvelines-Essonne. Quarante-quatre appartements seront reconstruits dans le quartier, les sept autres ailleurs dans la ville. Cent treize nouveaux logements seront aussi construits, mêlant accession privée et logements sociaux.

« Cette démolition permettra la création d’une vraie voie de circulation », détaille de l’arche Arnaud Legros, président du directoire des Résidences Yvelines-Essonne.

Pour le bailleur comme pour la municipalité, dont La Gazette révélait dès 2015 l’intention de rénover le quartier, l’objectif de cette démolition-reconstruction à 18 millions d’euros est de le rendre « plus attractif » pour les familles. « Lorsqu’on propose un logement à Paul Brard, certains sont réfractaires, explique Monique Muylle, conseillère municipale déléguée au logement. A l’inverse, ceux qui sont dans le quartier depuis longtemps ne veulent pas partir. »

Construit entre les années 1950 et 1970 pour les bâtiments les plus récents, le quartier souffre aujourd’hui du vieillissement de ces derniers et de sa population. Mais pas seulement : « On constate également une hausse des incivilités », ajoute le premier magistrat conflanais, qui espère y remédier par cette opération. L’avenue est en effet régulièrement le lieu de tournage de clips sauvages ou d’affrontements entre bandes rivales de Conflans-Sainte-Honorine et d’Herblay (Val-d’Oise), ville voisine.

« Cela faisait partie de nos projets, rappelle Laurent Brosse. C’est un projet déterminant pour la ville, il a fallu le temps de le construire. » Le chantier autour des logements devrait s’achever en 2023. « Ensuite, les commerces seront déménagés en entrée de site, en pied d’immeuble pour être au milieu des flux », ajoute l’élu. Outre le bailleur, la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise et le conseil départemental pourraient financer les travaux liés à la voirie et espaces publics.

Le chantier autour des logements devrait s’achever en 2023. « Ensuite, les commerces seront déménagés en entrée de site, en pied d’immeuble », indique le maire conflanais.