Les abords de la gare en chantier pour un premier « noeud de mobilités »

Les travaux autour de la gare SNCF doivent être lancés en octobre et dureront environ un an. L’objectif affiché est de favoriser les transports en commun ou partagés, les vélos et les piétons.

Lorsque l’annonce des multiples chantiers à venir autour de la gare SNCF de Rosny-sur-Seine avait été faite au conseil municipal, par le maire Michel Guillamaud (SE) disparu en décembre dernier, il était son premier adjoint. C’est en tant que nouvel édile que Pierre-Yves Dumoulin (LR), vice-président aux transports de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO), l’a présenté peu avant les vacances estivales, aux habitants ainsi qu’aux chefs d’entreprises de la commune.

La municipalité, partie prenante du projet destiné en particulier aux 500 voyageurs quotidiens passant par la gare, dont près de 90 % sont des Rosnéens, n’en est pas le financeur. Estimé pour l’instant à près de 2,4 millions d’euros HT, son budget se répartit d’abord entre Île-de-France mobilités, satellite de la Région chargé des transports, GPSEO (née en 2016 de la fusion de six intercommunalités regroupant 73 communes, Ndlr), ainsi que la SNCF.

Alors, lors de la réunion publique du 12 juin dernier, organisée le long des quais de gare, le maire et vice-président de la communauté urbaine ne mégote pas son compliment entre deux bruyants passages de trains. « C’est à travers des communautés importantes qu’on a les moyens de faire ce genre de projets », plaide-t-il face à des habitants dont beaucoup ignorent encore que leurs destins sont désormais unis à ceux de près de 400 000 autres citoyens de vallée de Seine.

Ce chantier d’une année, prévu pour débuter en octobre, n’est pas le premier réaménagement de gare depuis la naissance de GPSEO. Il constituera par contre le premier de ses « noeuds de mobilités », tels que les a présentés son directeur des mobilités, Laurent Schlaeintzauer, aux chefs d’entreprise rosnéens lors de l’autre réunion d’introduction au chantier de la gare rosnéenne. Destinés à regrouper différents modes de transport, du covoiturage au vélo en passant par la voiture électrique, ils seront censés « mailler » l’immense espace géré par GPSEO (voir notre édition du 20 juin, Ndlr).

« Le principe de refaire un pôle gare, c’est surtout de pousser les gens aux transports en commun », annonçait sans fard le maire Pierre-Yves Dumoulin (LR) lors d’une réunion publique en juin.

A Rosny-sur-Seine, sa traduction aux abords consiste notamment à les rendre plus sécurisés pour les piétons comme pour les cyclistes. Sont au programme l’aménagement de stationnements mieux conçus pour les bus, la création d’un rond-point, d’un ralentisseur et d’un parvis piéton, une meilleure signalisation, quelques places pour le covoiturage, des stationnements avec consigne sécurisée pour les vélos, et « peut-être » une borne de recharge pour voitures électriques.

« Il est anormal qu’un piéton de Rosny mette dix minutes à traverser la gare », peste ainsi Abdelkader le 12 juin, en fin de réunion. Ce Rosnéen depuis plus d’une décennie aimerait bien qu’il y ait aussi des bus le dimanche, et se demande « pourquoi l’Île-de-France s’arrête au péage de Buchelay ? » Le projet d’un déplacement de ce dernier vers la frontière yvelinoise, longtemps espéré par les élus, est en effet pour l’instant enterré. « Les sociétés d’autoroute sont des Etats dans l’Etat », regrettait le maire quelques minutes plus tôt.

« Le principe de refaire un pôle gare, c’est surtout de pousser les gens aux transports en commun, toutes les actions consistent à faciliter l’accès des habitants de Rosny et des communes limitrophes », avance plus positivement celui-ci face aux quelques dizaines de présents. Quant aux automobilistes, en tout cas ceux qui ne font que traverser la commune, ils gagneront un feu tricolore installé au niveau du passage sous la voie ferrée afin de « rendre moins attractive cette déviation ».

Un immeuble à la place de l’îlot Pasteur

Il abritait des immeubles défraîchis, des maisons et le bar de la gare. Une fois réglés « des soucis administratifs pour la démolition », indiquait en juin le maire Pierre-Yves Dumoulin (LR), l’îlot Pasteur sera remplacé par 77 logements dont 39 sociaux. « On crée un immeuble côté centre-ville (face à la gare, Ndlr), et on termine en pavillonnaire vers l’extérieur », veut-il rassurer en direction des habitants des pavillons.