Halle Sulzer : des fonds recherchés auprès de l’État

L’établissement public d’aménagement du Mantois Seine aval candidate au « Fonds friche » créé par le gouvernement et dont le premier ministre est venu faire la promotion sur le site.

Emmanuel Mercenier, directeur général de l’Etablissement public d’aménagement du Mantois Seine aval (Epamsa), se montrait plutôt confiant, à l’issue de la visite du premier ministre, Jean Castex (LREM), ce mercredi 10 février à la halle Sulzer. L’aménageur public compte en effet candidater au « Fonds friche » de 300 millions d’euros créé par le gouvernement pour viser à requalifier d’anciennes friches, industrielles ou non, afin d’y développer des activités ou du logement et de lutter contre ­l’artificialisation des sols.

L’Epamsa espère ainsi pouvoir obtenir un financement complémentaire dans le cadre de la réhabilitation de la halle Sulzer, projet estimé à « 150 millions d’euros » selon Emmanuel Mercenier et qui verra le découpage en trois parties de ce témoin du passé industriel de la commune : un pôle universitaire à l’Est, un jardin d’hiver au centre et un équipement culturel à l’Ouest (voir notre édition du 9 décembre).

« Notre objectif vous l’avez compris, c’est de faire vivre rapidement cette halle », insiste Emmanuel ­Mercenier en direction de Jean Castex, mais également d’Emmanuelle Wargon, ministre du logement et Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, casques sur la tête, à l’intérieur de la halle Sulzer. Les travaux doivent effectivement démarrer dans le courant de l’année par l’implantation d’une pépinière et la réhabilitation de la structure métallique. « Vous avez une grande liberté pour aménager », semble ­apprécier Jean Castex.

« Notre objectif vous l’avez compris, c’est de faire vivre rapidement cette halle », insiste Emmanuel Mercenier en direction de Jean Castex, mais également d’Emmanuelle Wargon, ministre du logement et Barbara Pompili, ministre de la transition écologique.

Et le premier ministre de détailler l’un des volets du projet de loi « Climat et résilience », adopté quelques heures plus tôt en conseil des ministres et visant à lutter contre l’artificialisation des sols. « On va très significativement la diminuer puisque le rythme de progression dans les dix prochaines années […] va être deux fois inférieur, ça va être obligatoire, que ce qu’il s’est passé durant les dix années précédentes », précise Jean Castex. Requalifier d’anciennes friches permet ainsi « d’attirer des activités et des ­habitants » dans ces nouveaux ­quartiers.

L’exemple de la Zone d’aménagement concertée (Zac) Mantes-Université, dans laquelle s’inscrit la réhabilitation de l’ancienne usine dédiée à l’assemblage de moteurs à bateaux et de pompes, semble en être l’illustration. « Il y aura bien 5 000 habitants qu’on pourra loger là, donc on concilie bien la préservation de l’environnement, la préservation du climat et les objectifs que nous nous fixons en la matière et la possibilité aux gens de se loger », poursuit Jean Castex.