L’hommage fut total. Samedi 24 avril, près de 500 personnes ont répondu à l’appel conjoint du collectif Vélo Seine aval et du club de l’Entente Cycliste Vernouillet-Verneuil-Triel (ECVVT) visant à rendre hommage à Antoine, jeune cycliste triellois de 12 ans qui a perdu la vie à vélo le 15 avril dernier (voir édition précédente).
Ce samedi, à 15 h, les différents dossards des clubs cyclistes yvelinois sont venus colorer le parc des Buissons et le siège de l’ECVVT, d’où est parti le cortège. Encadré par les services de polices nationale et municipale, le peloton, composé également d’habitants et d’élus, a ensuite rejoint lentement le cimetière de Triel-sur-Seine.
« C’est très pénible pour moi d’avoir un enfant du club qui a eu cet accident, c’est quelque chose qui est difficile à vivre, souffle Thierry Passieux, le président de l’ECVVT que le jeune Antoine avait rejoint en février. J’ai reçu beaucoup de messages de soutien de tous les clubs du département, des différentes fédérations de cyclisme. Il y a eu une grande aide de ce côté là et on voit, avec le monde présent aujourd’hui, toute la solidarité du monde cycliste. »
Devant le siège du club de vallée de Seine où une banderole à l’effigie du garçon de 12 ans est installée, ils sont nombreux à descendre de leur selle pour se recueillir quelques instants. Pour eux, ce terrible accident avec un camion doit « service de rappel et de leçon ».
« Ça a été difficile de remonter sur le vélo après ça… », confie Sébastien, l’un des encadrants des jeunes du club. « C’est toute la communauté cycliste qui est meurtrie encore une fois, ajoute Olivier, licencié au club des Mureaux, en arrivant avec une rose sur son guidon. Quand on est cycliste, tout le monde se sent concerné d’autant plus lorsqu’on est père de famille : on vient là pour rendre hommage et pour que la sécurité routière s’améliore. »
Un message que souhaite également transmettre Thierry Passieux : « On doit vivre ensemble, voitures et cyclistes, il n’y a pas les bons et les mauvais, chacun doit faire attention à l’autre, on doit vraiment vivre en bonne intelligence des deux côtés pour faire en sorte qu’on ne vive plus ce genre de drame. »