Pierre Bédier élu à l’unanimité, avec un exécutif renouvelé

Sur les 12 vice-présidents, cinq font leur entrée dans l’exécutif. Une priorité a été accordée à la représentation des communes rurales.

Sans surprise, Pierre Bédier (LR) a de nouveau été élu président du Département des Yvelines lors de la séance d’installation de l’assemblée départementale qui s’est tenue le 1er juillet à Versailles. Auteur d’un nouveau grand chelem, avec les candidats à l’occasion des élections des 20 et 27 juin derniers, Pierre Bédier a ainsi dévoilé son exécutif (voir encadré), mais aussi les priorités de la ­mandature à venir.

« Le Département est un rouage essentiel de notre vie locale. Il est non seulement utile, mais aussi indispensable, insiste-t-il. Il s’inscrit dans notre tradition, mais il est aveuglant de modernité, car il répond à deux nécessités évidentes de notre époque : le besoin de proximité, le besoin de solidarité. » Le ton est ainsi donné pour les conseillers départementaux, dont la moitié a été ­renouvelée.

Une logique qui se retrouve dans le choix des vice-présidents, puisque sur 12, cinq font leur entrée dans l’exécutif. « Les critères mis en œuvre pour la composition de l’exécutif c’est d’abord la parité, c’est une obligation légale, mais c’est aussi, de mon point de vue, une nécessité morale […], détaille Pierre Bédier de son choix. Après j’ai aussi voulu le renouvellement et par la jeunesse et par la décision des électeurs. [Geoffroy] Bax de Keating a remplacé une maire élue depuis une 20aine d’années, Nicolas Dainville a remplacé un système politique en place depuis des décennies. »

Il insiste sur la représentation des territoires : « Vous pourrez regarder que tous les territoires sont représentés avec une très légère surreprésentation de la zone rurale, il y a trois élus venant de la zone rurale, ça fait 25 % alors que la population rurale des Yvelines fait un peu moins de 20 % mais c’est l’ADN même d’un Département que de ne laisser de côté aucun territoire. » Une attention portée aux territoires ruraux qui se traduit également par l’arrivée de Patrick Stefanini (LR), élu dans le canton de Bonnières-sur-Seine en tant qu’administrateur d’Île-de-France mobilités, à la place de Pierre Bédier. « Une des actions de la mandature doit être d’essayer d’élaborer avec Île-de-France mobilités une meilleure desserte des zones rurales », justifie Pierre Bédier de ce choix.

Quant aux priorités de la mandature, « pendant ces six ans, cette idée d’un Département qui protège sera le fil conducteur de notre politique, poursuit le président du Département. […] Je scinde la délégation culture, tourisme et la délégation environnement car l’environnement et le développement durable seront des priorités fortes du mandat, c’est une protection que nous devons aux Yvelinois […]. Quant à la santé, qui […] est un sujet pour ce conseil départemental depuis assez longtemps, puisque si vous vous souvenez bien depuis le premier jour de la précédente mandature nous nous sommes engagés dans une politique de ­maison de santé. »

Et alors que la présidence de l’établissement public interdépartemental Yvelines-Hauts-de-Seine devrait être confiée à Pierre Bédier, lors de son installation courant juillet, l’élu souhaite défendre une nouvelle fois, avec son homologue altoséquanais, les contours d’une métropole régionale, d’autant plus que l’élection présidentielle approche. « L’Île-de-France a une caractéristique, qui est une chance, c’est que tous les Départements ont à peu près la même population […]. Le fait d’avoir des poids démographiques à peu près identiques veut dire que nous avons des poids budgétaires à peu près équivalents […], analyse-t-il. Ça nous amène à avoir aussi des capacités d’ingénierie à peu près similaires et donc on peut vraiment imaginer que la construction de la métropole régionale puisse s’appuyer sur ces ­piliers que sont les ­Départements. »

L’exécutif de la mandature 2021-2027

Pierre Fond (LR, canton de Sartrouville), 1er vice-président délégué à l’intercommunalité, l’Europe et la métropole de Paris.
Marie-Hélène Aubert (LR, canton de Versailles 2), 2e vice-présidente déléguée à l’autonomie et à la coopération décentralisée.
Karl Olive (DVD, canton de Poissy), 3e vice-président délégué à la communication et au porte-parolat.
Catherine Arenou (DVD, canton de Conflans-Sainte-Honorine), 4e vice-présidente déléguée à l’insertion et à la rénovation urbaine.
Richard Delepierre (Modem, canton du Chesnay-Rocquencourt), 5e vice-président délégué aux mobilités et aux transports.
Cécile Dumoulin (LR, canton de Limay), 6e vice-présidente déléguée aux collèges et au numérique scolaire.
Nicolas Dainville (DVD, canton de Trappes), 7e vice-président délégué à l’enseignement supérieur, la recherche, l’industrie et les technologies.
Joséphine Kollmannsberger (LR, canton de Plaisir) 8e vice-présidente déléguée à la culture et au tourisme.
Laurent Richard (DVD, canton d’Aubergenville), 9e vice-président délégué à la santé.
Pauline Winocour-Lefèvre (LR, canton d’Aubergenville) 10e vice-présidente déléguée à la ruralité, l’agriculture, l’alimentation et les circuits-courts.
Geoffroy Bax de Keating (LR, canton de Rambouillet), 11e vice-président délégué à la protection de l’enfance.
Nicole Bristol (DVD, canton de Houilles) 12e vice-présidente déléguée à la biodiversité, au climat et au développement durable.