L’aménagement de cinq pôles gares approuvé

Le montant des différentes opérations est estimé à 95,2 millions d’euros, financé à hauteur de « 30 % » par la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise.

Lors du dernier conseil communautaire, le mardi 9 novembre, les programmes et financements des travaux des pôles gares de Poissy, Mantes-la-Jolie, Mantes-Station, Les Mureaux et Epône-Mézières ont été approuvés par les élus de Grand Paris Seine et Oise (GPSEO). D’un montant total de 95,2 millions d’euros, ces cinq opérations vont désormais entrer dans une phase d’études avant le début des travaux annoncés pour 2024. Mais alors que certains élus, échaudés par les dépassements annoncés du chantier du RER E, craignent que la situation ne se reproduise, la situation financière de GPSEO étant fragile, cela ne devrait pas être le cas, a assuré Pierre Bédier (LR), vice-président délégué à Eole et président du ­Département.

« C’est un projet structurant pour le territoire, voilà pourquoi, quelles que soient nos difficultés financières, budgétaires, nous avons ce soir à voter cette délibération d’importance, souligne-t-il d’ailleurs. Parce que Eole changera durablement notre territoire on en a d’ailleurs un début d’exemple avec ce qui est en train de se passer à Poissy, […] qui aujourd’hui engrange quelques milliers d’emplois supplémentaires qui sont directement liés au pôle multimodal de Poissy et au fait que l’entreprise Stellantis trouve plus judicieux de regrouper ses forces dans un lieu particulièrement bien desservi par les transports en commun ».

Pour ces cinq pôles, les aménagements concerneront surtout « la création ou la réhabilitation des stations bus existantes […], la requalification des espaces et voiries des pôles comprenant l’amélioration des accès aux vélos et piétons, le réaménagement des parvis à tous les accès gare […], l’installation d’équipements vélos-arceaux et consignes, la création d’espaces de dépose-minute et taxis », détaille GPSEO dans un communiqué de presse. La communauté urbaine les financera à hauteur de « 30 % », aidée par le Département et Île-de-France mobilités.

« La communauté urbaine engage des travaux, mais quand on regarde dans la presse, on s’aperçoit qu’il y a des dépassements au niveau d’Eole, s’inquiète le maire de Rolleboise, Maurice Boudet (SE). Est-ce que dans tous les travaux qu’on engage, on ne va pas avoir de dépassements ? » La réponse du président du Département sera un brin ironique : « Il suffit qu’on trouve un sarcophage mérovingien sous un trottoir pour que les surcoûts arrivent. »

Pierre Bédier rappelle que le dépassement des coûts d’Eole peut s’expliquer par trois raisons. « Il y a trois raisons à ce dépassement, une raison absolument anormale et inhabituelle, lorsqu’on veut qu’une grande infrastructure soit actée, il faut la sous-évaluer […], analyse-t-il. Ensuite, il y a sans doute eu de vrais dépassements qui demandent à être faits, troisième raison il y a des dépassements qui ont été volontairement décidés par les élus et dans le respect de la responsabilité financière des élus il conviendrait que ces élus payent ces dépassements, je veux évoquer les travaux exigés par la mairie de Paris Porte Maillot. »

Cependant, si la question des coûts ne devrait pas se poser, Pierre Bédier prévient toutefois que des dépenses supplémentaires devront être ajoutées, notamment en ce qui concerne le coût des parkings, « largement sous-dimensionné », ajoute-t-il. « Cela va nous amener à avoir une réflexion […] pour décider une solution qui soit la plus pertinente parce que […] on ne voudrait pas trop altérer les finances de la communauté urbaine, conclut-il. Il nous faut essayer de trouver des solutions plus innovantes en matière de financement et peut-être aussi des partenaires prêts à s’engager. »