Devant la grille de l’usine de Bonna Sabla, le mouvement de grève initié par les intérimaires le 2 novembre ne faiblit pas. Au début du mois, la cinquantaine de grévistes, qui réclame notamment le versement d’une prime de fin de mission de 4 000 euros, avait organisé un blocus visant à empêcher les camions de sortir du site et d’alimenter les chantiers du Grand Paris Express et d’Eole. Ce dernier a été levé par les forces de l’ordre la semaine dernière sans que les négociations avec la direction n’avancent.
Vendredi 12 novembre, plusieurs élus de vallée de Seine dont l’euro-député Mounir Satouri (EELV), se sont rendus sur le camp de grève pour soutenir les intérimaires. Après quelques échanges sur la situation, ces derniers ont indiqué qu’ils allaient solliciter une rencontre à la direction de l’entreprise pour porter les revendications des grévistes.
« Quand on entend que l’entreprise multiplie les contrats précaires au-delà des limites du code du travail, on est face à une situation inadmissible, tonne le député européen. Il y a beaucoup d’argent public qui est mis dans ces projets et ce n’est pas possible que ça soit fait au détriment du droit des [travailleurs]. »