Une première étape pour le devenir des friches Damman. Le 14 juin dernier, environ 70 personnes se sont retrouvées à la Croisée afin de découvrir les orientations prévues pour ce secteur de 3 ha regroupant les friches Damman et LRM-Etanco, le long de la route des 40 Sous. Un calendrier prévisionnel a également été dévoilé. La phase d’enquête publique aura lieu à la fin de l’année 2022, la démolition des hangars étant prévue pour l’été 2023. Les travaux d’une première tranche de 100 logements devraient débuter en 2024. Au total, 400 logements, dont 50 % sociaux, commerces et groupe scolaire sont prévus.
En août dernier, le maire Hervé Charnallet (Horizons), indiquait déjà à La Gazette que la finalité du lieu était de devenir un nouveau quartier. Et alors que le nombre de 400 logements fait frémir au sein des différentes tablées, l’édile tient à l’expliquer. « Nous venons d’inaugurer il y a quelques semaines un nouveau quartier en centre-ville, Feucherolles-Colombet que nous avons tous vu, qui est sur une parcelle qui fait un petit peu plus d’un ha. Sur cette parcelle, nous avons déjà de construit, un peu plus de 150 logements. Donc ça vous donne un ordre de grandeur, précise-t-il. [..] Ce qu’il faut déjà qu’on se rende compte, c’est qu’en termes de densification, nous faisons largement le travail pour rester dans des domaines très raisonnables parce qu’il s’agit de notre vie quotidienne à tous. »
« Ce projet il faut le voir comme un premier pas qui va avancer une transformation plus complète des 40 Sous et on a bien saisi cette différence d’échelle et le fait que ce quartier soit l’articulation entre un environnement qui est extrêmement autoroutier et un environnement qui est beaucoup plus urbain », relève Vincent Héritier, directeur de projet chez l’aménageur intedépartemental Citallios.
Ces aménagements viendront en parallèle d’une requalification de la RD 113, portée par le Département, avec le développement des mobilités douces. « Il faut imaginer que cet axe va se transformer, souligne Maxime Lefranc, urbaniste. Alors c’est difficile, parce qu’aujourd’hui il est comme il est, mais il faut amorcer les choses et c’est tout l’objet de ce projet, c’est amorcer cette transformation pour apaiser cet axe, en faire un axe paysager, urbain, qui ne soit plus une boîte à chaussures, adaptée à la seule voiture. » En réutilisant l’ancien accès à Damman, une voie nouvelle sera créée pour relier la rue de la Maison blanche à la départementale.
« Il s’agit de l’entrée de la ville. Il faut que le projet représente les valeurs d’Orgeval, celles d’une commune urbaine », insiste un retraité. Le premier lot, situé près des habitations, est également décrié. « Est-ce qu’on ne pourrait pas faire un parc, ou plutôt des petites maisons individuelles ? », demande une riveraine, qui pointe le 50 % de logements sociaux prévus. « Nous sommes en déficit », tient à rappeler Hervé Charnallet.
À la table n°3, plusieurs Orgevalais émettent l’idée de transformer le lot n°1 en logements pour personnes âgées. « Il serait possible de faire des activités intergénérationnelles avec le groupe scolaire situé juste en face, autour pourquoi pas, d’un jardin partagé », soumettent-ils. En l’absence de plan 3D, il a été demandé de porter un soin particulier à l’architecture et à la végétalisation de l’ensemble.
Des craintes se font également sentir sur le stationnement et le futur trafic. « Il y a un bureau mobilités qui nous accompagne sur ces études, qui permet de faire des simulations », détaille Maxime Lefranc, pour définir les sens de circulation dans ce futur lotissement. Une prochaine réunion est prévue le mardi 5 juillet, toujours à la Croisée, à 19 h.