14 personnes renvoyées en procès pour l’affaire Samuel Paty

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie au collège du Bois d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine, était sauvagement assassiné par Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d’origine tchétchène radicalisé et abattu dans la foulée par la police. 2 ans et demi plus tard, des juges d’instruction antiterroristes ont ordonné que 14 personnes soient jugées pour cet acte ­barbare.

D’après des informations du Parisien et de l’AFP, les magistrats instructeurs demandent que l’infraction la plus grave, à savoir complicité d’assassinat terroriste, soit retenue pour deux proches de l’assassin, Azim Epsirkhanov et Naïm Boudaoud. Le premier l’avait accompagné pour acheter l’arme du crime tandis que le second l’avait amené jusqu’au collège de Conflans-Sainte-­Honorine.

Brahim Chnina, le père de la collégienne sous le coup d’une exclusion pour indiscipline à l’époque et qui prétendait avoir assisté au cours présentant les caricatures, le sulfureux militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, auteur de vidéos sur les réseaux sociaux qui avaient attisé la polémique, et Priscilla Mangel, une convertie à l’islam en lien sur Twitter avec l’assassin les jours précédant l’attaque sont mis en examen pour complicité d’assassinat. Selon des sources proches du dossier rapportées par le Parisien et l’AFP, les juges demandent un procès aux assises pour association de malfaiteurs terroriste criminelle ainsi que pour trois autres adultes dont les noms n’ont pas été dévoilés.

Un procès distinct devant le tribunal pour enfants devra se tenir pour cinq adolescents, âgés de 14 et 15 ans au moment des faits, accusés notamment d’avoir fait les vigies autour du collège et d’avoir désigné Samuel Paty à Abdoullakh Anzorov. Ils devront comparaître pour le délit d’association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées. Enfin, ils ordonnent également que la collégienne, dont le mensonge sur le contenu du cours de l’enseignant a fini par aboutir à l’assassinat de Samuel Paty, comparaisse également devant le tribunal pour enfant pour ­dénonciation ­calomnieuse.