5 adjoints au Maire favorables à la prison de Magnanville : Nathalie Aujay, Fabien Corbinaud, Ibrahima Diop, Edwige Hervieux et Nicole Konki

Si une fois de plus, n’en déplaise à nos détracteurs, La Gazette n’allait pas chercher l’information en cœur, vous ne sauriez pas que les élus mantais ont laissé apparaître au grand jour leurs divergences lors du dernier conseil de GPSEO. Et pourtant…

Parce qu’il manque des places de prison en France pour faire face à la surpopulation carcérale, l’État a en tête un projet de construction d’un centre de détention à Magnanville. Sauf que les élus, son maire Michel Lebouc en tête soutenu par son conseil municipal et par sa population ne veulent pas en entendre parler. Et que pour peser contre l’édification de cette prison à quelques centaines de mètres seulement d’un collège, les élus de GPSEO ont soutenu une motion qui demande à l’Etat d’aller installer sa Bastille du 21eme siècle sous d’autres cieux.

Là où les choses se corsent c’est qu’à priori, au sein d’une même majorité, ce type de sujet fait généralement l’objet d’un positionnement unanime. En l’occurrence, pour ou contre l’implantation de cette prison.

Et bien comme à Mantes-la-Jolie, plus rien ne se passe comme ailleurs, les votes se sont éparpillés, prouvant une fois de plus que cette équipe est faite de bric et de broc. Certains sont contre, d’autres pour.

Si le maire Raphaël Cognet, la conseillère municipale Clara Bermann, l’adjoint aux sports Karim Boursali sont sur la même ligne que leurs opposants de Mantes Unie pour l’Avenir au conseil municipal et les 92 % d’élus de GPSEO, Nathalie Aujay, Fabien Corbinaud, Ibrahima Diop, Edwige Hervieux et Nicole Konki, tous adjoints de Raphaël Cognet, soutiennent quant à eux la construction de ce lieu de détention.

« A n’en pas douter, cette majorité municipale est un joyeux bazar et ce type de vote est bien la marque de divergences de fond entre ses membres » lâche ironique un fin connaisseur de la politique yvelinoise « en s’associant avec le maire Renaissance de Verneuil-sur-Seine Fabien Aufrechter et son acolyte Michaël Litière, ex-référent départemental du mouvement, ex-membre de la majorité municipale de Conflans-Sainte-Honorine avant de basculer dans l’opposition, les votants « contre » de la motion de rejet de la prison s’ancrent comme jamais dans la majorité présidentielle. Contrairement à beaucoup d’autres élus macronistes qui ont eu à se prononcer et ont soutenu l’opposition à l’implantation, ces gens-là n’ont pas hauteur de vue pour distinguer les sujets locaux des sujets nationaux. En clair de défendre leur territoire ».