Le Parti socialiste avait décidé de lancer sa campagne des élections européennes lors de la journée internationale des droits des femmes. À l’Espace des habitants des Mureaux, Hayate Naji, Aminata Kanoute, Muriel Goetz, Leila Amrouche, Senda Ben Abdallah et Magali Cochet-Blein, sont montées sur l’estrade afin de raconter leurs diverses expériences.
Que cela soit auprès des jeunes migrants recherchant un travail, du lien social qu’entretient une épicerie ambulante ou la confection de produits de beauté à destination des personnes touchées par le cancer du sein, toutes ces histoires ont une seule et même thématique : la solidarité. Elle sera le maître-mot du PS pour les échéances du 9 juin prochain. Et pour Raphaël Glucksmann, ce n’est pas un terme candide : « Nous vivons dans un pays dont la devise est liberté, égalité, fraternité. C’est la base de toute vie en commun. »
L’actuel député européen l’assure, il sait comment la financer. « L’argent existe, théorise-t-il. Il n’y a jamais eu autant de profit au sein des entreprises du CAC 40 qui ont redistribué plus de 97 milliards de dividendes ». Mais cette vie en commun où les plus riches aideraient enfin les plus démunis est menacée par des idées d’extrême droite qui pullulent partout sur le Vieux continent. C’est pour cela que la tête de liste du PS-Place Publique se place comme le véritable rempart de cette vague brune alors que les sondages font état d’un duel Rassemblement National vs Renaissance-MoDem-Horizons.
L’Europe comme vecteur d’avancées sociales
Afin de mettre à mal ce « barrage factice » que représente l’alliance présidentielle, il rappelle les promesses d’Emmanuel Macron lors des élections présidentielles de 2017 et 2022. Au deuxième tour, le président de la République avait certifié qu’il aurait une attention particulière pour l’aspect social. Depuis, 88 députés du parti lepéniste ont fait leur entrée à l’Assemblée nationale…
Toutefois, le Parti Socialiste se présente sans union de la gauche. « Est-ce que nous pensons la même chose de l’Union européenne ? se défend Raphaël Glucksmann. La vérité c’est que la France Insoumise et le Parti communiste restent sceptiques sur celle-ci, que c’est un projet ultra-libéral. » Or, selon lui, cela peut même être tout l’inverse. Le coprésident de Place publique présente alors les différentes victoires obtenues au parlement basé à Strasbourg : le salaire minimum européen, l’accord sur les travailleurs des plateformes numériques – actuellement bloqué par la France – et le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité.
Ainsi, il veut donc démontrer que les changements peuvent provenir de l’Europe alors qu’elle a beaucoup été associée à des normes restrictive comme ce fut le cas durant les manifestations des agriculteurs. Enfin, Raphaël Glucksmann espère une victoire de la gauche afin de porter Nicolas Schmit à la présidence de la Commission Européenne et porter la promesse d’une « Europe Sociale ».