À la vue de ces longs couloirs tapissés de portes numérotées, on pourrait se croire dans un hôtel. Ou dans une prison, c’est selon. Pourtant, pas de chambre (ni de cellule) à l’horizon, mais des bureaux, des ateliers et des box à louer : voilà le concept de Lockall, qui vient tout juste de prendre ses quartiers dans l’ancien central téléphonique d’Orange, sur l’avenue de Pontoise à Poissy.
Comme au sein de ses 3 autres sites à Lognes, Suresnes et Paris 8, Lockall souhaite accueillir des entrepreneurs, des « freelance » et des petites structures pour leur proposer un service à la carte, que ce soit pour stocker du matériel ou s’installer dans un espace de travail. « Le modèle de l’immobilier d’entreprise n’est pas adapté aux artisans et aux TPE, on leur propose des cellules commerciales de 300 m2, à des prix prohibitifs et avec des baux de 3, 6 ou 9 ans, souligne Alexis de L’Épine, CEO de Lockall. 65 % de ces créateurs d’entreprises travaillent depuis leur domicile avec un logement inadapté à leur activité et un isolement très fort. Ici, le client peut prendre possession de l’espace mis à sa disposition à travers un contrat de prestation de service d’un mois, sans engagement supplémentaire ».
La « Maison des artisans » propose également toute une gamme de services adaptés aux petites structures, de l’aide administrative à la petite logistique, en passant par l’espace détente, et ce sur près de 7 000 m². « Qui crée les richesses en France ? Qui est le premier employeur ? Ce sont les petites entreprises, pas les multinationales, assène la maire de Poissy Sandrine Berno Dos Santos, présente pour l’inauguration des lieux. Alors, on veut les chouchouter ! Quand on crée une petite boîte on est seul, très seul. Cet espace va permettre aux gens d’échanger, et l’échange permet d’avancer ».
Pour Alexis de L’Épine, Poissy représentait un écrin idéal pour agrandir sa structure, grâce à son dynamisme économique et sa profondeur de marché suffisante. « Ce qui est intéressant à Poissy, c’est que vous avez une usine très importante, un parc d’attractivité, et puis il y a nous et nos micro cellules qui s’adressent aux types de structures plus petites que l’entreprise classique avec quelques salariés ». Heureusement pour eux, la Mairie cherchait « le bon projet » après en avoir refusé un bon paquet sur cette parcelle. À voir, désormais, si Lockall parvient à remplir les quelques 700 espaces individuels disponibles depuis la semaine dernière.