De retour chez lui, Matthieu Lartot enchante fans et proches

Pour la sortie de son nouveau livre, On n’ampute pas le cœur, Matthieu Lartot a organisé une séance de dédicaces à la librairie Tonnenx le 10 avril. Dans sa ville natale de Mantes-la-Jolie, le journaliste a pu se confier sur les épreuves qu’il a dû traverser.

Une voix familière retentit dans la librairie Tonnenx de Mantes-la-Jolie. D’habitude, elle sort des écrans TV lors d’un match du XV de France, cependant, en cet après-midi du 10 avril, pas de « Antoine Dupont, le ministre de l’intérieur » à l’appel. Cette fois-ci Matthieu Lartot est venu parler de lui. À travers On n’ampute pas le cœur, son nouvel ouvrage, le journaliste se confie sur le combat qu’il a mené face à la récidive de son cancer du genou, même si au départ, il y avait une certaine réticence : « J’avais déjà l’impression d’avoir dit beaucoup de choses dans les médias et finalement la directrice des éditions Laffont a su trouver les mots justes. »

Présenter son livre dans sa ville natale était logique car « c’est là où tout a commencé ». Tout le monde avait coché cet événement dans son agenda puisque de 14 h 30 à 19 h, c’est une file ininterrompue qui s’est amassée au 4, rue de Colmar. Camille Tonnenx, la gérante de la librairie, s’y attendait, même si elle a dû effectuer deux réassorts afin d’assurer les presque 300 dédicaces. Toutefois, cet afflux de personnes n’était pas seulement dû à la notoriété du journaliste mais aussi à l’empreinte de sa famille dans la cité mantaise. Patricia, la maman, fut enseignante puis directrice d’école dans le quartier du Val-Fourré. Tandis que Pierre, le papa, était président de la section rugby de l’AS Mantaise de 2002 à 2017. D’ailleurs, c’est cette atmosphère de réunion de famille géante qui régnait.

Beaucoup de personnes avaient noté la date du 10 avril dans leurs agendas.

« Seuls face à ce combat, nous ne sommes pas grand-chose »

Les franches accolades s’enchaînent pour « d’anciens camarades de collège » ou pour Marie-Josèphe, l’infirmière qui veillait sur lui lors de sa première chimiothérapie il y a de cela 27 ans, ainsi que les selfies pour les fans « qui ne regardent pas le rugby s’il est absent ». D’autres moments plus intimes se dessinent. « Certains m’ont chuchoté à l’oreille qu’ils sont également touchés par la maladie » raconte un Matthieu Lartot encore abasourdi par cet après-midi dense. C’est d’ailleurs pour eux qu’il a voulu prendre la plume, dans le but de leur « donner de la force ». Et pour rendre également hommage aux aidants.

Presque trois cents personnes sont venues obtenir une dédicace de Matthieu Lartot pour son livre On n’ampute pas le cœur, parmi eux des proches comme des fans.

« Seuls face à ce combat, nous ne sommes pas grand-chose, se remémore le Mantais. J’ai eu la chance d’avoir été très entouré ». Ses parents, sa femme, ses enfants – mais aussi les patients au sein du centre de rééducation de Châtillon (Hauts-de-Seine) – c’est cette entraide et cette solidarité qui ont été déterminants pour le reconstruire et le faire revenir le plus vite possible. Car dès le début l’ancien demi-de-mêlée de l’AS Mantaise avait annoncé la couleur : il voulait être de retour pour commenter la coupe du Monde de Rugby qui avait lieu en France. Pari réussi donc.

Enfin, puisque le cœur était à l’honneur, l’AS Mantaise rugby tenait un stand devant la librairie, un des partenaires financiers du club, et vendait des gâteaux afin de financer un déplacement à Castres du 4 au 6 mai pour qu’une des sections jeunes y participe. « Nous voulons les sortir de leur zone de confort » s’amuse « Papayou » le capitaine de l’équipe première.