Législatives 2024 : Qui sont les candidats du territoire ?

Les élections législatives approchent à grands pas. Depuis le 16 juin, la liste des candidats de la Vallée de Seine - c’est-à-dire les 6ème, 7ème, 8ème, 9ème et 12ème circonscriptions - est officielle. Découvrez donc pour quel candidat voter lors du premier tour qui aura lieu le 30 juin.

Aucune tergiversation possible. Après le séisme de la dissolution, les candidats aux élections législatives de la Vallée de Seine se sont mis en ordre de marche. Dans chacune des circonscriptions de GPSEO, c’est-à-dire les 6ème, 7ème, 8ème, 9ème et 12ème circonscriptions, presqu’une dizaine de téméraires ont décidé de s’affronter et ce malgré le temps restreint pour faire campagne. Tous les candidats sortants se représentent et croiseront le fer avec des finalistes du scrutin de 2022. Par ailleurs, nous retrouvons également des Républicains dissidents – comment les définir puisqu’Éric Ciotti est toujours président du parti de droite à l’heure où nous écrivons ces lignes ? – avec des candidats investis par l’alliance LR-RN. Par ailleurs, n’ayant obtenu aucun compromis avec l’ex-FN, Reconquête présentera également un candidat dans chacune des circonscriptions. Découvrez donc les têtes d’affiche de ces législatives anticipées sur le territoire.

6ème circonscription

Sur le marché de Saint-Germain-en-Laye la semaine dernière, Natalia Pouzyreff a remis le bleu de chauffe. « C’est une campagne qu’on ne peut pas perdre et tous les militants sont bien motivés. » a-t-elle déclaré sur France Info. Et il va en falloir de la motivation, puisque si dans la ville de naissance de Louis XIV les Macronistes sont bien arrivés en tête, dans le reste de la circonscription les électeurs ont préféré le RN ou LFI. Elle sera à nouveau opposée à Mélinda Sauger. Investie par la NUPES en 2022, l’enseignante est logiquement étiquetée Nouveau Front Populaire. Sophie Lelandais (RN) et Anne-Élisabeth Sild (Reconquête !) tenteront de faire mieux que leurs homologues respectifs Maria Macedo De Souza et Stéphane Boucher. Ils avaient terminé en quatrième et cinquième position avec 7,86 % et 6,88 %

Les autres candidats sont : Cécile Perraudin (Lutte ouvrière), Ken Armède (NPA), Jean-Luc Suzé (Parti animaliste), Stéphane Torrez (investiture LR), Claire Coueignas (Debout la France), Marc Philipot (Ingouvernables), Léo Müllbacher et Patrice ­Hernot.

7ème circonscription

La 7ème circonscription est définitivement celle des surprises ! Si c’est bien Nadia Hai qui remet sa place en jeu sous les couleurs de la majorité présidentielle, elle fera face à des adversaires bien différents d’il y a 2 ans. D’abord, un transfuge de sa propre famille politique : le ministre de la santé du gouvernement Borne, Aurélien Rousseau, a obtenu le soutien du Nouveau Front Populaire et tentera de lui ravir son siège. « Aux côtés de Raphaël Glucksmann, fort de mes valeurs, républicaines, universalistes, pour le progrès et l’émancipation, je m’engage dans la dynamique de rassemblement de la gauche #frontpopulaire, seule capable de faire barrage à l’extrême droite », a-t-il déclaré sur ses réseaux sociaux pour lancer sa campagne.

À droite, on retrouve une autre investiture pour le moins inattendue. La restauratrice de Maule et ex-animatrice télé Babette de Rozières se présente avec la double étiquette LR-RN, après une campagne qui a fait pschitt dans la 9ème circonscription, en 2022, revendiquant alors son soutien à Emmanuel Macron. A-t-elle enfin trouvé la recette gagnante qui lui fera dépasser les 3 % avec la nouvelle « Union des droites » ? En tout cas, elle n’est pas la seule candidate à porter les couleurs de l’extrême droite dans la 7ème. Le parti d’Éric Zemmour, Reconquête, a choisi Colette Aubrée pour ces législatives anticipées, tandis que Julien Fréjabue, conseiller municipal d’opposition à Verneuil-sur-Seine, se revendique comme « le seul et unique candidat des Républicains » de la circonscription.

De l’autre côté du prisme politique, on retrouve Jack Lefebvre, candidat sous les couleurs du « Parti Ouvrier Indépendant Démocratique », et Ali Kaya, syndicaliste CGT à l’usine Renault-Flins et investi par Lutte Ouvrière.

8ème circonscription

Il a lancé sa campagne tambours battants le jeudi 13 juin, avec un rassemblement qui a fait foule à la salle Christiane Faure de Limay : entouré des maires de gauche du territoire et de la sénatrice des Yvelines Ghislaine Senée, le député sortant Benjamin Lucas (Génération.s) tentera de convaincre une nouvelle fois les électeurs du Mantois, avec le soutien du Nouveau Front Populaire. « Vous voir aussi nombreux m’émeut énormément, a-t-il lancé devant la salle comble. Je sais que si vous êtes là, c’est parce qu’on joue l’élection la plus importante depuis la ­libération ».

Face à lui, le député aux quelques 10 000 amendements à l’Assemblée retrouvera des têtes connues. Côté LR, on a choisi Stéphan Champagne, maire de Saint-Martin-la-Garenne et vice-président à la communauté urbaine GPSEO en charge des déchets. « L’avenir de la France est en jeu et il ne doit pas passer par des mouvements extrêmes, qui dans l’histoire n’ont jamais rien apporté de bon aux nations », a-t-il déclaré pour annoncer sa candidature. Pas d’Union des droites, donc, dans cette circonscription, car l’ancien maire de Mantes-la-Ville Cyril Nauth défendra les couleurs du RN, et Hugues Bovaere celles de Reconquête. Déjà candidat en 2022, Thierry Gonnot rempile pour Lutte Ouvrière, tandis que 3 autres candidats rouleront sans étiquette : Nicolas Mangani, Sabah El Asri, Léon Chevalier. Alexis Costa, lui, a obtenu le ­soutien de la majorité présidentielle.

9ème circonscription

Député sortant de la majorité, Bruno Millienne (MoDem) n’a toutefois pas souhaité qu’un membre du gouvernement ou que le chef de l’Etat soit présent sur son affiche de campagne. Cependant, il a précisé, via un communiqué, qu’il remet son titre en jeu « afin de faire face au danger mortel que représente le Rassemblement National ». Le parti frontiste envoie quant à lui Laurent Morin, déjà présent au second tour des législatives en 2022. Le conseiller municipal d’opposition de Mantes-la-Ville craint toujours la ­disparition de la France…

La surprise vient du côté du Nouveau Front Populaire. Point de Victor Pailhac, l’ancien candidat NUPES a été remplacé par une tête bien connue localement : Dieynaba Diop. Celle qui dirige la section départementale du Parti Socialiste fut très active lors de la campagne de Raphaël Glucksmann durant les Européennes et tentera d’être toujours en lice après les résultats du 30 juin. Il avait manqué moins d’une centaine de voix à la NUPES pour rallier le second tour il y a 3 ans. Elle pourra s’appuyer sur sa connaissance du terrain puisqu’elle est conseillère municipale aux Mureaux, à l’instar d’Hervé Riou, même si présent dans l’opposition. Également conseiller communautaire à GPSEO, il bénéficie de deux autres soutiens importants tels que celui de Gérard Larcher, Président du Sénat, et de Sophie Primas, sénatrice des Yvelines, vice-présidente du Sénat et elle-même ancienne députée de cette circonscription.

Les autres prétendants à la députation sont : Philippe Gommard (Lutte ouvrière), Sendil-Sebastien Djearamane (Vivre ensemble !), Christophe Le Hot (Reconquête !) et Rachid Zerouali (sans ­étiquette).

12ème circonscription

Forte de son résultat aux dernières élections européennes à Poissy, la gauche a un rêve : faire tomber, chez lui, le député sortant Karl Olive (Renaissance). « Je ne fais pas le malin, je joue gros », déclarait d’ailleurs ce dernier au sortir des européennes. Pour y parvenir, elle a choisi l’écologiste Christophe Massiaux, conseiller municipal d’opposition à Poissy et qui représentera le Nouveau Front Populaire. Mais il n’est pas le seul à vouloir s’emparer du siège de l’ancien maire pisciacais.

Pour LR, on retrouve Adeline Guilleux, adjointe au maire de Plaisir. Pour l’extrême droite, deux candidats : Jean-Louis Mettelet (RN) et Bruno Jay (Reconquête). Lutte Ouvrière sera représentée par l’ouvrier automobile Jean-Pierre Mercier. Diabe Kamara et Patrick Scieller complètent le ­tableau de cette 12ème ­circonscription.

Alors pour éviter les troubles de l’élection, rendez-vous aux urnes le 30 juin et le 7 juillet.