« Ça donne envie de retourner à l’école ! » Les parents d’élèves n’ont pas caché leur enthousiasme, en poussant pour la première fois les portes du pôle Léo Lagrange flambant neuf, samedi dernier. Il faut dire qu’au-delà de son aspect moderne vu de l’extérieur, les espaces intérieurs de ce groupe scolaire nouvelle génération en jettent, de l’omniprésence du bois (80 % de la structure) aux nombreux espaces verts, sans parler des grandes baies vitrées laissant pénétrer la lumière, que ce soit dans les couloirs ou dans les classes. « Des parents qui ne sont pas du secteur veulent faire une dérogation pour mettre leurs enfants ici », glisse-t-on, non sans fierté, du côté de la municipalité des Mureaux.
Ce n’est pas par hasard que le bâtiment a reçu la certification « Haute Qualité Environnementale », atteignant même le niveau « Exceptionnel » (une première pour un équipement éducatif) : un soin tout particulier a été apporté au respect de l’environnement, via le projet architectural comme indiqué plus haut, mais aussi par la gestion des déchets et le respect des ressources. « J’ai la prétention de penser qu’on va au-delà des questions simples de construction, c’est une relation avec un architecte qu’on choisit, raconte Michel Carrière, adjoint au maire chargé de l’éco-ville. Il y a un plaisir à faire ce que l’on veut, à choisir. On travaille avec des spécialistes, en se demandant ce que l’on veut pour les citoyens ».
Car si la fonction première du pôle Léo Lagrange est bien l’éducation, les élèves ne seront pas les seuls à arpenter les couloirs de ce nouvel équipement : la cour Alexis Vastine, à destination des élèves de maternelle la semaine, sera ouverte à tous les habitants le week-end, tandis que pendant les vacances scolaires (et le mercredi en période scolaire), le bâtiment servira d’accueil de loisirs. Même les associations de la commune pourront profiter des lieux, avec des salles de formation ouvertes aux réservations. « Pendant très longtemps, en France, on considérait qu’une école était sacralisée à l’année, souligne le maire des Mureaux, François Garay. L’école, c’est 850 heures par an, soit 150 jours. Donc il y a 215 jours où on peut l’utiliser autrement ».
D’autant plus que l’on se situe à quelques mètres à peine du stade du même nom, doté de nombreux terrains qui s’intègrent désormais à ce vaste ensemble dédié à l’éducation et au sport. « Il y a un projet à construire entre les équipes pédagogiques et les associations sportives pour intégrer progressivement une sensibilisation au sport, assure Angela Klein, adjointe chargée de l’éducation. Tous les professeurs ont été recrutés avec un profil orienté vers la pratique sportive ». En même temps, difficile de résister à la tentation de fouler la pelouse en contrebas, quand on arpente les couloirs vitrés qui surplombent les terrains.