
L’AFPA (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) est connue pour les formations qu’elle dispense, aussi bien pour les reconversions professionnelles, pour les jeunes et pour des personnes éloignées de l’emploi. D’ailleurs, c’est majoritairement pour ce dernier type de public qu’elle a lancé le Village des solutions, une solution hors les murs avec de multiples partenaires dans le but de traiter les problématiques de santé, de parentalité.
« C’est ce qu’on appelle les freins périphériques, explique Leila Jorioz-Hadj, responsable territoires et politiques publiques au sein de l’AFPA d’Île-de-France. Si un employé a trouvé un logement ou une place en crèche, son intégration sera plus simple. » Ces freins périphériques peuvent être levés grâce aux partenaires qui ont signé des conventions avec l’organisme de formation. « Nos locaux sont grands, nous pourrons leur mettre à disposition des salles s’ils souhaitent venir une journée ou deux » assure Bruno Montel, directeur de l’AFPA de Magnanville.
L’idée des Villages des solutions a germé en 2020. Si chaque département doit disposer du sien, les Yvelines peuvent se targuer d’en avoir deux. « Chaque village a sa propre thématique, celui d’Elancourt est plus axé sur le social et le solidaire alors qu’ici c’est plus industrie » détaille Leila Jorioz-Hadj. En effet, chaque centre, en collaboration avec les acteurs locaux, développe des solutions complémentaires et spécifiques, conférant à chaque village un caractère unique et adapté aux besoins de sa communauté. « Nous sommes aussi à une phase de bifurcation importante où il faut adapter notre modèle » ajoute Arnaud Habert, directeur régional Afpa Ile-de-France.

En effet, la cure d’austérité gouvernementale touche toutes les strates de la société dont la Région. Celle-ci a largement revu à la baisse ses subventions au bénéfice de l’AFPA. « Il fallait donc se regrouper pour développer un sens commun » avance le directeur qui craint la fermeture de nombreux organismes de formation. Par-delà les beaux discours, il sait que l’étape d’après est de faire perdurer dans le temps le village : « Une stratégie doit être définie. »
De son côté, Michel Lebouc est ravi. « Coopérer pour réussir, c’est le mantra d’un village » assène l’édile mantevillois. L’élu a d’ailleurs rappelé que le bassin d’emploi du Mantois est celui où il y a le plus haut taux de chômage dans les Yvelines. Amateur de ballon ovale – et alors que nous sommes également en plein tournoi des VI Nations – Michel Lebouc souhaite que ce Village des solutions « transforme l’essai pour que le Mantois se relève ». Ce dispositif s’inscrit également en complément de la loi plein emploi. « Cela nous permettra de repérer les personnes loin de l’emploi et qui ne sont pas dans nos fichiers, explique une représentante de France Travail, et grâce à tous les partenariats nous allons participer à leur réussite pour retrouver un travail. »