Raphaël Cognet sur un fil

Le funambule de la politique yvelinoise pourtant encarté à Horizons, le parti d’Édouard Philippe, continue de se comporter comme un élu d’extrême droite. Sans pour le moment incommoder officiellement les membres de son parti ni les élus du conseil municipal dont certains avalent des couleuvres qui ont la taille de boas. Mais jusqu’à quand ?

Raphaël Cognet, maire de Mantes-la-Jolie, suscite actuellement l’attention médiatique en raison de ses prises de position politiques contre l’installation par le Conseil départemental des Yvelines d’un village de mineurs non accompagnés au Val-Fourré. Son discours sur le sujet n’a rien à envier aux thèses traditionnellement défendues par l’extrême droite.

Ses apparitions sur les antennes du groupe Bolloré comme Europe 1 et CNews alimentent les débats sur son engagement politique, lui qui tente contre vents et marées de se faire passer pour un républicain, flatte les plus bas instincts d’une partie de son électorat potentiel. À quand une interview à Valeurs Actuelles et au Journal du Dimanche ?

Ces prises de position ont été interprétées comme une opposition aux politiques d’intégration et d’accueil des migrants, alignées sur les discours de l’extrême droite.

Alors que l’extrême droite gagne en influence en France, les maires comme Raphaël Cognet sont souvent au centre des débats sur l’intégration, la sécurité et l’identité nationale. Les critiques envers les politiques migratoires et l’installation de villages de mineurs non accompagnés reflètent une tendance plus large de méfiance envers les politiques d’accueil et d’intégration.

Rappelons que Raphaël Cognet, a créé le cabinet Politicae, qui propose des formations et des conseils pour des candidats aux municipales de 2026, en association avec Antoine Valentin, maire de Saint-Jeoire, un candidat défait aux dernières législatives en Haute-Savoie malgré le soutien du Rassemblement national et de Reconquête, lui qui a parrainé Eric Zemmour aux présidentielles. Ces liens avec des figures de l’extrême droite ont renforcé les soupçons sur ses affiliations politiques. D’autant qu’il apparait clairement que le cabinet Politicae appartient à la mouvance du milliardaire d’extrême droite Pierre-Édouard Stérin.

Il est des occasions où nous aimerions être une petite souris, histoire de savoir ce que pensent réellement Edwige Hervieu, sa première adjointe, Ibrahima Diop, son adjoint aux affaires sociales, de ce positionnement politique. Eux qui avaient déjà été gênés du silence de leur maire entre les deux tours de législatives quand le scrutin se jouait entre Benjamin Lucas (Génération.s) et Cyril Nauth (Rassemblement national) ex-maire de Mantes-la-Ville. Ça commence à faire ­beaucoup non ?