
Nouvelle preuve d’amateurisme dans la gestion de la ville de Mantes-la-Jolie ! Une dizaine de femmes et d’hommes qui sont actuellement occupés quotidiennement à sécuriser les entrées et sorties d’écoles sont des étrangers qui ne disposent pas de papiers pour occuper des emplois en France. L’affaire a été mise au jour par la CGT quand une sénégalaise qui venait d’être licenciée par le prestataire de la ville a tenté de se défendre.
À cette occasion, le syndicat a découvert que cette femme n’était pas en France en situation régulière et qu’elle utilisait un faux document belge. Interpellée par cette situation préoccupante au regard du droit du travail, la CGT a appris qu’une dizaine de personnes dépêchées à Mantes-la-Jolie étaient elles aussi en situation irrégulière sur le sol national. Et que l’entreprise qui les salariait les encourageait même à aller acheter de faux papiers dans le quartier parisien de Barbès pour échapper aux contrôles de police.
La ville de Mantes-la-Jolie a-t-elle était au minimum négligente dans cette affaire qui n’est pas terminée, puisque les contrats des vacataires employés par l’entreprise courent jusqu’au 4 juillet prochaine, date de la fin de l’année scolaire ? Oui si on en croit les textes qui stipulent clairement « qu’une collectivité locale doit s’assurer que les salariés employés par une entreprise qu’elle utilise sont en règle vis-à-vis de l’administration » et que « la collectivité locale intervient dans les mêmes conditions qu’une entreprise privée et qu’en conséquence elle doit donc s’assurer que l’entreprise emploie des salariés qui sont en conformité avec la réglementation en vigueur, notamment en matière de droit du travail et de sécurité sociale ».
Ce qui n’est pas le cas dans cette affaire et témoigne de la légèreté avec laquelle la ville est gérée.