
À La Verrière, un jeune homme de 21 ans, qui commençait un Travail d’intérêt général (TIG), s’est emporté, sans aucune raison, contre des policiers municipaux durant son 1er jour, le 5 mai dernier. Le lendemain, il a été condamné pour ces faits par le tribunal judiciaire de Versailles. Durant son procès, le mis en cause qui a déjà été condamné six fois par la justice, a tenté de s’expliquer sur cette agression verbale purement gratuite.
Vers 15 h 45, alors qu’il doit faire de la peinture pour son 1er jour de TIG, le jeune homme se dirige vers deux agents ASVP (Agents de surveillance de la voie publique) qui sont en train de discuter avec des habitants. C’est à ce moment-là qu’il va copieusement les insulter, en filmant la scène. « Espèce de petite pute… La mumu (pour police municipale, Ndlr) ça ne sert à rien. Eh ! Toi, t’es mignonne ! », va-t-il notamment lancer aux agents.
Puis, juste après, il retourne à son travail comme si de rien n’était. La Police nationale vient l’arrêter. « En garde à vue, il va multiplier les affronts, réclamant le tacos qu’il mangeait avant son arrestation, tentant de draguer lourdement une policière, en assaisonnant le tout de ‘wallah’ à répétition », livre un article de 78actu. Face à la procureure, le mis en cause va recevoir un rappel des bonnes manières. « La magistrate lui précise qu’elle n’est pas son amie. Le tutoiement peut donc être mis au placard. Face au tribunal, il va aussi apprendre que chacun doit parler à son tour », poursuit 78actu.
« En fait, j’ai pas insulté les agents. J’envoyais juste un vocal à ma petite copine en lui disant que c’était une petite pute car elle n’a pas répondu », tente-t-il (très) maladroitement de se justifier. Lui, qui ne dispose pas de carte sim dans son téléphone portable, a expliqué « utiliser un partage de connexion » pour pouvoir envoyer ce message. « Il concède au passage à la juge que le terme de ‘petite pute’ n’est pas forcément le plus adapté pour parler de son flirt », relatent nos confrères.
Loin de se démonter, il va tout d’abord jouer sur la corde sensible pour essayer de faire pencher la balance de la justice en sa faveur. « Écoutez Madame. On est sur l’ouverture d’un resto avec mon père qui est seul et malade du cœur. Si vous m’incarcérez, vous me mettez dans la merde », lance-t-il, avant de récolter un « C’est vous qui vous mettez en difficulté. Il ne fallait pas insulter gratuitement les agents. Et si on vous insultait ? » À cette question posée par le tribunal, le jeune homme ne manque pas de culot : « [Si on m’insulte] honnêtement j’appelle la police ».
Face à l’assemblée, le prévenu va jouer sa dernière carte prétextant qu’il doit se faire opérer dans quelques jours. « J’ai 225 agrafes à retirer sur le genou gauche. Si vous voulez, je baisse mon pantalon pour vous montrer ». Silence. Après délibération, le verdict tombe. Il est condamné à 9 mois de prison avec incarcération immédiate.